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Les têtes d'affiches de Denise Epoté

Burkina Faso - République démocratique du Congo - Sénégal

Publié le :

L’Afrique en marche, Les têtes d’affiches de Denise Epoté, de TV5 Monde, comme chaque dimanche sur RFI, avec Assane Diop. Trois têtes d’affiche ce dimanche 16 avril 2017.

Denise Epoté.
Denise Epoté. © RFI
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Burkina Faso : notre première tête d’affiche est une dame de cœur et d’action solidaire. Khadi Ouedraogo a fondé une association pour améliorer le quotidien des femmes africaines en prison. Ce dévouement est né d’une triste expérience personnelle.

Pour avoir été incarcérée six mois à la maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou que les burkinabès sans doute par pudeur désignent par l’acronyme Maco, Khadi Ouedraogo connaît le drame que vivent les 2 000 locataires de ce centre pénitentiaire qui accueille sur un même site des hommes, des femmes et même des mineurs. Comme dans la majorité des prisons africaines, le taux de séquestration préventive est souvent, hélas, de loin supérieur à l’incarcération pour purger des peines.

Mais le plus avilissant pour les pensionnaires féminines de la Maco c’est de séjourner derrière les barreaux avec leur progéniture. Bouleversée par les situations qu’elle a vécues, des mères sous-alimentées et dans l’impossibilité de nourrir leurs enfants, Khadi Ouedraogo a décidé, une fois libérée, de mobiliser ses amis pour changer le quotidien de ces femmes. « Femmes et prisons d’Afrique » fournit chaque semaine aux enfants du lait et des couches, et pour les mères, des légumes qui permettent d’améliorer le menu de l’unique repas qui leur est servi.

Les installations sanitaires également ont pu être rénovées grâce à la générosité des amis de cette bienfaitrice qui déclare que c’est pour assurer aux femmes un minimum d’hygiène et de dignité. Les médicaments fournis par l’association permettent désormais aux prisonnières de se passer du traditionnel cachet de paracétamol fourni par l’infirmerie de la Maco. Mais ce dont est le plus fière Khadi Ouedraogo c’est d’avoir pu, en l’espace de deux mois, réussi à faire libérer sept détenues avec le soutien de deux avocats qui bénévolement se sont occupés de leurs dossiers. Femmes et prisons d’Afrique, une belle initiative qui gagnerait à être reproduite dans d’autres pays afin de redonner le sourire à ces milliers de prisonnières.

République démocratique du Congo : Notre deuxième tête d’affiche est une artiste congolaise, bordelaise d’adoption depuis une vingtaine d’années. Azama effiloche au sens propre du terme des textiles traditionnels de l’est de la RDC. Et les collectionneurs avertis s’arrachent désormais ces œuvres signées Azama Effilochée.

Dans la région bordelaise où elle s’est installée en arrivant de son Kivu natal, Azama est depuis peu une artiste connue et reconnue. Les collectionneurs ne tarissent pas d’éloge sur le travail de cette jeune femme devenue depuis trois ans artiste à son corps défendant.

Avant d’être une technique et un concept, l’effilochage fut pour la jeune Azama, l’unique façon de calmer ses angoisses provoquées par la tragique actualité congolaise de 1996. Soigneusement, elle a rangé dans des enveloppes ces bandes de tissu qu’elle s’employait à déstructurer. Désormais, elles revivent sous ses doigts et prennent la forme de silhouettes aussi frêles qu’elle et à qui le contraste de la couleur noire avec le cadre blanc immaculé du tableau redonne vie. Un clair-obscur qui est la marque déposée et brevetée de cette artiste dont la prochaine exposition qui se tiendra le 10 juin à la vieille Église Saint-Vincent à Mérignac.

Sénégal : notre dernière tête d’affiche est la ville de Dakar. La capitale sénégalaise classée au troisième rang des capitales africaines où il fait bon vivre. Un choix qui repose sur huit critères fixés par l’agence Wedodata.

C’est à n’en pas douter une nouvelle qui mettra du baume au cœur des partisans du maire de Dakar, Khalifa Sall, qui depuis deux mois est confronté à la justice de son pays. En plus de figurer au 23e rang du top 100 des villes touristiques, la capitale sénégalaise est après Le Cap et Praia la troisième ville africaine dans laquelle il fait bon vivre.

Certes, la Teranga n’est pas étrangère à ce classement, mais il y a tout de même des critères plus objectifs qui ont été pris en compte. Je vais en passer quelques-uns en revue : le nombre de jours d’ensoleillement, il est vrai qu’à Dakar les vendeurs de parapluies ne font guère fortune et la qualité de la vie nocturne, chaque quartier possède ses restaurants et ses lieux de fêtes. De plus l’offre culturelle est variée, il ne se passe pas un mois sans qu’il ne se tienne un festival ou un spectacle. Le coût du voyage, toutes les agences sont unanimes, la destination Dakar arrive en tête des ventes et par ailleurs le touriste n’a pas besoin de visa. Le niveau de sécurité qui est maximal et les Sénégalais touchent du bois. Et enfin le risque nul d’épidémie, car à Dakar on ne parle ni de paludisme, ni d’Ebola, ni de fièvre jaune.

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