Accéder au contenu principal
Revue de presse Afrique

A la Une: Bienvenue au Gondwana !

Publié le :

© AFP/Pius Utomi Ekpei
Publicité

Bienvenue au Gondwana : c’est le titre du film de Mamane sorti hier mercredi sur les écrans français et africains. Comme dans cette revue de presse quotidienne, on parle finalement tous les jours ou presque du Gondwana, il était normal de répercuter l’accueil fait à ce film, ici et là dans les médias du continent.

Le site Côte d’Ivoire News tout d’abord, pointe le fait que Bienvenue au Gondwana a été tourné en France et surtout en Côte d’Ivoire. Le film sera d’ailleurs, souligne-t-il, « projeté dans toutes les bonnes salles de cinéma du pays, comme par exemple Le Majestic à Abidjan. (…) Le tournage a nécessité une mobilisation financière très importante, du moins pour une production africaine, poursuit Côte d’Ivoire News. Selon les informations que nous avons reçues, le film réalisé par Mamane a coûté la bagatelle de 2,6 milliards de francs Cfa, soit environ 4 millions d’euros. Pour accompagner cette production africaine, le gouvernement ivoirien, par la voix du ministre de la Culture, avait offert la somme de 100 millions de francs Cfa en guise de contribution. De grosses pointures de l’art humoristique ivoirien et aussi africain ont été sollicitées pour le tournage du film : Rasmane Ouedraogo du Burkina Faso, Michel Gohou et Digbeu Cravate de la Côte d’Ivoire, la charmante actrice Prudence Maidou du Gabon, ou encore le comédien Lamine N’Diaye du Sénégal. »

Alors, le scénario est issu des fameuses chroniques de Mamane sur RFI, avec les tribulations, les intrigues et les outrances du président-fondateur qui dirige le Gondwana d’une main de fer. Le Gondwana, un pays africain pas si imaginaire que ça…

Le Gondwana : tous les vices des régimes autocratiques

En effet, s’interroge le site Slate Afrique, « quel est le profil type du régime dictatorial sur le continent ? Sûrement une pincée d’élections truquées, répond-il, des opposants jetés en prison ou +achetés+ avec un poste politique, une corruption à grande échelle de la classe dirigeante et une transmission du pouvoir de père en fils. Un puzzle qui peut à la fois correspondre au Gabon, note Slate Afrique, où Ali Bongo a rempilé pour un mandat à la suite d'un bourrage d'urnes à peine dissimulé, à la République démocratique du Congo, où Joseph Kabila repousse les élections pour se maintenir au pouvoir, ou encore à l’Angola et son pétrole qui sont entre les mains puissantes de la famille Dos Santos. Le réalisateur Mamane a réuni tous ces vices des régimes autocratiques pour Bienvenue au Gondwana. »

En fait, explique l’intéressé à Slate Afrique : « tous les habitants de l’Afrique francophone peuvent se reconnaître dans le Gondwana, sans qu’un pays soit visé. Quand je vais au Congo, les gens me disent 'le Gondwana c’est chez nous' et même chose quand je vais en Côte d’Ivoire ou au Cameroun. »

« C’est en fait l’histoire d’une colère, affirme Le Point Afrique, qui gronde en Mamane depuis toujours. Comme pour mieux s’en départir, il a choisi l’humour, le plus sombre qui soit, criant de vérité. Son constat est amer. L’Afrique est paradoxale, c’est vrai qu’on le dit assez souvent, on connaît ses travers dont l’illustration la plus parfaite a été le système de la Françafrique. Soixante ans plus tard, conclut Le Point Afrique, le verre est toujours à moitié plein. »

« Quand le politique congolais prendra-t-il conscience ? »

Le Gondwana est donc un peu partout en Afrique. Les éditoriaux des journaux de la presse du continent, parfois courageux et cinglants, en témoignent chaque jour… Comme ce cri de colère lancé ce matin par Le Potentiel à Kinshasa. Un cri de colère lancé contre les politiques qui gouvernent le pays ou qui prétendent à le faire. « Notre classe politique 'atypique' se moque éperdument du peuple, écrit Le Potentiel. Ce qui intéresse le politique congolais, c’est la satisfaction de ses propres intérêts au premier chef. Ceux du Congolais moyen constituent le cadet de ses soucis. Pour des postes ministériels, il est prêt à tout sacrifier, pourvu que son lendemain soit assuré. Une médiocrité qui ne fait que galvauder l’image rayonnante de la RDC au lendemain de son indépendance et quelques années après. »

Et Le Potentiel de s’interroger : « quand le politique congolais prendra-t-il conscience ? Faut-il que le colonisateur revienne avec le fouet pour que l’homme politique congolais réalise qu’il a atteint des abîmes les plus profonds de sa médiocrité ? (…) Quant au peuple au nom duquel il prétend parler, tonne encore Le Potentiel, il croupit dans une misère sans nom, jusqu’à manquer même de ses fondamentaux comme l’eau potable, les soins médicaux de qualité, une nourriture saine, l’électricité. Ridicule, conclut Le Potentiel, ridicule d’être Congolais d’en bas dans ce Congo qui se veut démocratique. »

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
  • 04:12
  • 04:13
  • 03:45
  • 03:53
  • 03:12
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.