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Chronique des matières premières

Cajou d'Afrique de l'ouest: le Vietnam propose des prix record

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La noix de cajou africaine bénéficie de rémunérations record de la part du Vietnam. Mais gare au retournement du marché.

Anacardier plus communément appelé arbre de cajou.
Anacardier plus communément appelé arbre de cajou. Getty Images
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Le Vietnam propose en ce moment des prix record à la noix de cajou d’Afrique de l’ouest. « 2000 dollars la tonne de noix brute au Ghana et au Bénin, c’est du jamais vu, rapporte N’Kalo dans son bulletin du marché, même en 2011. Du jamais vu au moment où les récoltes battent leur plein et où la disponibilité de noix de cajou brute est à son point culminant ».

Mais le Vietnam est le premier pays de décorticage du fruit de l’anacarde et sa propre production aurait connu des déboires. Certains acteurs de marché comme le trader néerlandais Aldebaran, évoquent un plongeon de 30 % de la production vietnamienne. Si bien que pour la première fois de l’histoire, la noix de cajou décortiquée du Vietnam est plus chère que sa concurrente de l’Inde, deuxième géant mondial de la transformation.

Le Vietnam fait donc grimper les prix au producteur de l’anacarde en Afrique, mais attention au retournement du marché, avertissent les analystes de N’Kalo. Même si les pluies tardives au Vietnam ont été exceptionnellement handicapantes cette année, il y a probablement une énorme part d’exagération dans les estimations à la baisse de la production vietnamienne de cajou.

Chaque année au printemps les acteurs vietnamiens annoncent une baisse de production pour faire remonter les prix de la noix décortiquée en Europe, après avoir en début d’année annoncé au contraire une bonne production vietnamienne pour faire baisser les prix de la noix brute en Afrique !

Par ailleurs si effectivement le niveau de la production vietnamienne déçoit, l’offre est attendue en hausse ailleurs, dans les deux zones qui produisent le plus de noix de cajou dans le monde : l’Afrique de l’ouest devrait dépasser 1,7 million de tonnes brutes, l’Inde 700 000 tonnes. C’est pourquoi le niveau très élevé des prix au producteur ouest-africain pourrait ne pas durer. Les analystes de N’Kalo conseillent à ces producteurs de tout vendre au fur et à mesure, mais suggèrent aux commerçants et aux transformateurs africains d’acheter de petites quantités, et de se tenir prêt à intensifier les volumes dès que les prix commenceront à baisser.

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