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Chronique des matières premières

Hausse réflexe des cours du pétrole après l’attaque américaine en Syrie

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Vendredi les cours du pétrole ont gagné un peu plus de 2 % juste après l’attaque surprise des États-Unis en Syrie. Un impact réflexe mais limité.

Des citernes de stockage de pétrole brut  en Oklahoma aux Etats-Unis.
Des citernes de stockage de pétrole brut en Oklahoma aux Etats-Unis. ©REUTERS/Nick Oxford
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L’attaque américaine en Syrie a occasionné une réaction instantanée mais finalement limitée des cours du pétrole. Vendredi le baril de Brent a bondi de 2 % à plus de 56 dollars sur les marchés asiatiques, avant de perdre presque tous ses gains et de se repositionner à guère plus de 55 dollars. On est très loin de l’envolée consécutive à l’insurrection libyenne en 2011.

La frappe surprise des États-Unis n’en est pas moins considérée comme un risque géopolitique par les marchés pétroliers. Non pas que la Syrie soit un pays producteur important : 30 000 barils par jour seulement, dix fois moins qu’avant la guerre. Mais les voisins de la Syrie sont d’énormes fournisseurs du marché mondial, de l’Irak à l’Iran et à l’Arabie saoudite. La frappe américaine augure-t-elle un durcissement entre Washington et Téhéran, allié de Damas, voire un retour des sanctions sur le pétrole iranien ? Ces éléments seraient propices à un resserrement de l’offre et donc à une hausse des cours. En revanche, si la Russie, elle aussi alliée de Damas, remet en cause son accord pétrolier avec l’Arabie saoudite, visant à diminuer la production, les cours pourraient s’effondrer de nouveau.

Mais la frappe militaire ordonnée par Donald Trump est ponctuelle, a-t-il insisté. Quant à la hausse des cours, elle avait déjà commencée il y a deux semaines, avec l’amélioration de la demande américaine - on entre dans la saison des grands déplacements automobiles. Les stocks d’essence diminuent aux États-Unis, même si les stocks de brut eux sont toujours à un niveau record, alimentés par une production américaine alléchée par la hausse des cours, depuis l’accord de l’OPEP. Mais il semble que les efforts du cartel finissent par payer non plus seulement sur la rémunération des barils, mais sur l’excédent mondial. Il se réduit en tout cas en mer : les stocks flottants de pétrole sont en baisse de 16 % depuis le début de l’année. Les marchés pétroliers, pour l’instant, n’imaginent pas l’OPEP remettre en cause ce résultat lors de sa prochaine réunion fin mai. Le pétrole était mercredi au plus haut depuis un mois, avant même la frappe américaine sur la Syrie.

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