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Echos de campagne

Duel Mélenchon-Fillon pour une place sur le podium présidentiel

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A moins de 15 jours du premier tour, le weekend a été marqué par deux démonstrations de force : le meeting de Jean-Luc Mélenchon à Marseille et celui de François Fillon, porte de Versailles à Paris. 

Jean-Luc Mélenchon, le 9 avril à Marseille.
Jean-Luc Mélenchon, le 9 avril à Marseille. REUTERS/Jean-Paul Pelissier
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Alors que les écarts se resserrent avec le duo de tête les deux poursuivants entendent bien profiter de la dernière ligne droite pour faire mentir les pronostics. Jean-Luc Mélenchon sur la canebière a commencé son discours par un hommage aux réfugiés et aux migrants mort en Méditerranée. « Ah, la bonne mer, comment est-ce possible que tu sois devenue ce cimetière, où 30 000 personnes ont disparu dans les flots ? Taisez-vous ! Ecoutez, c’est le silence de la mort. » En réponse à l’injonction du candidat de la France insoumise, les plusieurs dizaines de milliers de personnes réunies sur la Canebière se taisent un instant. Le discours de Jean-Luc Mélenchon largement consacré à la situation internationale, l’occasion de démentir ceux qui l’accusent d’avoir un discours trop complaisant vis-à-vis de la Russie ou du régime de Bachar el-Assad. « Nous tous qui avons refusé chaque jour de choisir nos criminels préférés. J’ai amené avec moi ce rameau d’olivier pour qu’il soit désormais notre emblème, l’olivier de la paix ! »

Pas question de se faire « voler l’alternance »

Autre grand meeting dimanche, François Fillon rassemblait ses partisans, porte de Versailles à Paris. Un meeting sous le signe de l’unité, après les atermoiements d’une campagne marquée par les affaires, l’heure n’est plus « aux états d’âmes » pour citer Nicolas Sarkozy. Parmi les nombreux chauffeurs de salles, Madeleine de Jessey, porte-parole de Sens Commun, l’émanation politique de la Manif pour Tous : « Nous avons été humiliés pendant 5 ans, et nous avons souffert en silence dans l’espoir d’une alternance digne de ce nom en 2017, cette alternance à laquelle nous avons droit, il n’est pas question de nous la faire voler. » Dans le camp Fillon on veut encore y croire, d’autant qu’on sent que le retard de leur candidat se réduit, même si dans le rétroviseur on voit aussi monter Jean-Luc Mélenchon que François Fillon a pris soin lui-même de discréditer : « Il y a 10 ans je parlais d’un Etat en faillite. Rien n’a changé. Chaque année nous empruntons sur les marchés financiers du monde des sommes colossales pour payer les salaires de nos fonctionnaires. Mes adversaires font semblant de l’ignorer tel monsieur Mélenchon qui se rêve en capitaine du cuirassé Potemkine mais qui finira par négocier la ferraille du Titanic. »
 
Emmanuel Hollande contre François Balkany
 
Le camp Fillon qui n’oublie pas pour autant son principal adversaire : Emmanuel Macron. Tous les intervenants porte de Versailles ont eu leur bon mot pour associer le bon docteur Macron au terrible Mister Hollande, repoussoir absolu de l’électorat de droite. Mais Emmanuel Macron, rebaptisé Emmanuel Hollande, a lui aussi trouvé sur France 3 un petit surnom pour François Fillon : « Je ne l’appellerai pas François Balkany, mais il ressemble plus à ça qu’à autre chose aujourd’hui. » Référence donc à Patrick Balkany, patron LR des Hauts de Seine, mis en examen dans de nombreuses affaires, y compris pour des faits de corruption.

« Si on doutait que marine Le Pen est d’extrême droite, on ne peut plus en douter »

Marine Le Pen semble quant-à-elle être retourné sur les traces de son père. La présidente du Front National interrogé dimanche sur RTL sur les excuses que Jacques Chirac avait présentées en 1995 au nom de la France pour la contribution de l’Etat français à la déportation des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. « Je pense que la France n’est pas responsable du Veldhiv. Je pense de manière générale que s’il y a des responsables, c’est ceux qui étaient au pouvoir à l’époque, c’est pas la France ». Réaction ce matin sur la même radio du candidat socialiste, Benoît Hamon : « Si on doutait que marine Le Pen est d’extrême droite, on ne peut plus en douter. Elle n’aime pas l’Histoire, elle l’arrange parce que la responsabilité de la France est évidente, il n’y avait pas un soldat allemand pour opérer cette rafle du veldhiv, et c’est le sens de l’Histoire. »

 

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