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Revue de presse Afrique

A la Une: la RDC et l'annonce surprise de Joseph Kabila

Publié le :

© AFP/Pius Utomi Ekpei
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« 48 heures pour choisir ! », avec un gros point d’exclamation, c’est la Une de Bonne gouvernance. L’hebdomadaire de Kinshasa parle de « l’incroyable ultimatum de Kabila qui sait que les frères ennemis du Rassemblement ne s’entendront pas ». « Il est évident, écrit le journal, que si l’opposition que Joseph Kabila “a mis devant ses responsabilités ne les assume pas”, le chef de l’Etat ne manquera pas d’assumer les siennes pour respecter cette parole donnée à la population, au risque de donner l’impression de piétiner l’accord de la St Sylvestre. » Les journaux insistent sur le coup tactique et politique réalisé hier par le président sortant du Congo Kinshasa. Pour Jeune Afrique, Joseph Kabila « n’a pas attendu longtemps avant de reprendre la main. »

Une manœuvre « dilatoire » pour Ledjéjly.com. « Une illusion ». Joseph Kabila « joue la montre ». Le site d’informations guinéen explique qu’« en fin manœuvrier », Joseph Kabila se donne « un peu de répit pour prendre de l’ascendant... et “exploiter à fond les divisions qui minent l’opposition” ». Le président sortant de la RDC a demandé à l’opposition de lui fournir une liste de 3 noms pour la primature ; Ledjély.com « s’attend bien sûr à ce qu’il porte son choix sur celui qui sera le moins proche de la tendance de l’opposition pilotée par Félix Tshisekedi. Histoire d’entretenir du mieux qu’il peut la guéguerre dans les rangs des opposants. » Même analyse du côté de Bénin Monde Infos : « Entre ruse et diversion, Joseph Kabila avance vers son troisième mandat, les yeux fermés, oreilles bouchées face aux protestations d’une opposition divisée. »

Aujourd’hui au Faso estime aussi que « le patron c’est toujours lui »« Lorsque le mutique Kabila s’exprime, c’est pour noyer le poisson dans le fleuve Congo, autant dire faire dans l’embrouillamini. Pour ce coup-ci, il a été clair comme de l’eau de roche et renvoie les oppositions toutes tendances confondues à leurs bagarres politiques. Grâce à la division, maladie infantile des oppositions africaines, Joseph Kabila, qui était véritablement mal en point, est en train d’essayer de se refaire une virginité politique. » Mais à tout cela, il y a un gros bémol, que souligne Aujourd’hui au Faso : « Le match est loin d’être terminé pour autant. Car il y a quelqu’un que Kabila a oublié, le…peuple. »

De la politique encore, avec les élections législatives aujourd’hui en Gambie

Et cette question présente dans tous les journaux : Adama Barrow, le nouveau président, aura-t-il une majorité pour mener à bien ses réformes ? Et poser cette question, c’est déjà y répondre un peu...Pour le quotidien sénégalais Walf, ces législatives sont un « test de vérité pour Adama Barrow ». Le journal constate que la coalition qui a porté Adam barrow au pouvoir « a volé en éclats ». Le président gambien voit ainsi « ses chances d’avoir une majorité confortable à l’Assemblée nationale réduites. Et ses réformes politiques menacés. » « S’il fait un maigre score, écrit encore Walf, le président Adama Borrow verra sa marge de manœuvre réduite. » Pour La Tribune Afrique, c’est donc une « journée décisive pour le président Barrow », le « Jour de vérité ».

La division de la coalition qui avait soutenu Adama Barrow à la présidentielle pourrait ainsi bien profiter aux partisans de l’ancien président Yahya Jammeh. « Ce qui serait une preuve de vitalité pour la démocratie en Gambie, écrit La Tribune Afrique, mais qui pourrait représenter un risque pour l’économie du pays. » Le quotidien Le Pays, publié à Ouagadougou, souligne que « le risque est grand que le parti créé par l’ancien dictateur profite [de la division de la coalition pro Barrow] pour signer son retour sur la scène politique. Ce scénario est d’autant plus vraisemblable que sa machine électorale est restée pratiquement intacte, même avec la chute de son géniteur. » Une hypothèse d’autant plus crédible, selon Le Pays, que « les peuples oublient vite les méfaits des dictateurs qui les ont dirigés... Il n’est donc pas exclu que les électeurs gambiens se montrent friands aujourd’hui de la chose sur laquelle ils ont craché hier seulement. » C’est la « déjamméhisation » de la Gambie qui est en jeu.

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