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Chronique des matières premières

Les agriculteurs européens dénoncent la concurrence déloyale du bio importé

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Les agriculteurs européens rejoignent le mouvement des producteurs antillais de banane. Ils demandent que les produits bio importés soient soumis au même cahier des charges pour pouvoir obtenir le label bio européen.

Production bio de fruits au Mesnil-sous-Jumièges en Seine Maritime.
Production bio de fruits au Mesnil-sous-Jumièges en Seine Maritime. RFI/Sayouba Traoré
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La campagne coup de poing des producteurs antillais de banane contre le bio des pays tiers fait des émules, en Europe. Les coopératives agricoles européennes demandent à leur tour que Bruxelles impose aux produits bio importés un cahier des charges conforme au leur, et pas seulement équivalent. Une équivalence qui aboutit, dans la banane, à l'usage de produits phytosanitaires interdits dans l'Union européenne. Mais bien d'autres productions agricoles devraient être soumises aux mêmes exigences qu'en Europe, juge Caroline Ducourneau, directrice de la Fédération française des coopératives de fruits et légumes, Felcoop.

« Tous les produits, que ce soit la tomate qui est faite au Maroc ou en Tunisie, on demande que les cahiers des charges soient exactement identiques. Toutes les coopératives de Felcoop ont des productions bio et sont engagés dans le bio. Coop de France soutient ce principe et représente beaucoup de producteurs bio au-delà des fruits et légumes, que ce soit dans la viande, les métiers des grains, tous métiers confondus. »

Les coopératives espagnoles et italiennes très puissantes dans le bio donnent également de la voix, mais aussi les coopératives belges, elles ont vu débarquer cet hiver des salades iceberg bio des Etats-Unis dotées elles aussi par équivalence du label bio européen.

En France, la Fédération nationale de l'agriculture biologique, la FNAB, demande elle aussi que le cahier des charges européen s'applique aux produits importés. Pour l'instant, explique Stéphanie Pageot sa présidente, on s'oriente après vers un compromis qui ne la satisfait pas : la conformité serait exigée pour les nouveaux produits étrangers labellisés bio, mais rien ne changerait pour les produits des pays tiers déjà pourvus du label européen, dont la banane bio des pays tiers...

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