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Afrique économie

Reprise timide du tourisme en Tunisie

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Après les attentats du musée du Bardo, en mars 2015, et sur la plage de Sousse, en juin 2015, les touristes occidentaux reviennent lentement en Tunisie. Depuis le début de l'année 2017, les visiteurs européens sont par exemple 20 % plus nombreux que l'an dernier. Mais les chiffres restent encore très faibles par rapport à la fréquentation d'avant les attentats. Alors que s'ouvre le Salon international du tourisme de Tunis, les professionnels savent qu'ils devront attendre encore avant de profiter d'une vraie reprise.

En Tunisie, le tourisme n'a pas encore récupéré de sa descente aux enfers d'après la révolution de 2011.
En Tunisie, le tourisme n'a pas encore récupéré de sa descente aux enfers d'après la révolution de 2011. Getty Images/Gallo Images
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Dans la Médina de Tunis, la vieille ville, les touristes sont rares. Dans sa boutique près de la Grande Mosquée, Najar Hammami vend des sacs et d'autres objets en cuir. Aujourd'hui, il n'a pas vu un seul touriste étranger.

« Aujourd'hui, non... Maintenant, la clientèle des boutiques est plutôt locale. Il se tourne vers la rue, en montrant les magasins fermés juste à côté du sien : Cette boutique a fermé. Autrefois, elle vendait des articles en terre cuite et en céramique. Elle est mise en vente depuis plus d'un an, et personne n'est venu même demander une information... Même les fonds de commerce ne se vendent plus. »

Au port de croisières de La Goulette, on retrouve ce paysage de boutiques fermées. Avant la révolution de 2011, le port accueillait jusqu'à 900 000 passagers de croisières chaque année.

Depuis octobre dernier, les premiers paquebots ont de nouveau fait escale à Tunis depuis l'attentat contre le musée du Bardo, où sont morts plusieurs croisiéristes. Pourtant, aucun autre navire n'est attendu avant décembre, et les mastodontes du secteur comme Costa ou MSC n'ont pas repris les croisières régulières.

« Les compagnies sont encore réticentes par rapport à la destination Tunis », regrette Maha Ben Slimane, directrice marketing du terminal de croisières de La Goulette. Pour 2018, aucune réservation n'est prévue. Pourtant, avant les attentats, le port anticipait une saturation pour la saison 2017 : « En 2015, on avait déjà la programmation de 2017, car on a les catalogues généralement un an et demi à l'avance, et on tablait sur plus de 600 000 passagers. On avait même des journées de congestion, avec plus de trois navires par jour », se souvient-elle, avant de conclure : « Il va falloir attendre encore pour atteindre de nouveau ce trafic-là. »

A la Fédération tunisienne des agences de voyage (Ftav), on chiffre cette attente à deux ou trois ans. Son vice-président, Raouf Jaiem considère malgré tout que les réservations déjà prévues pour cet été sont encourageantes. « 2017 semble s'annoncer sous de meilleurs auspices. Plusieurs indices ces dernières semaines nous font espérer le commencement d'une reprise du tourisme. Par exemple, on s'attend à 40 % d'augmentation sur le marché allemand par rapport à 2015. Ça fait longtemps qu'on attendait ces signes positifs, parce qu'il est évident que 2015 et 2016 sont des années éprouvantes. »

Autre signe positif, les Français devraient être 25 % plus nombreux cette année à visiter la Tunisie par rapport à 2016.
 

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