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Echos de campagne

La parole aux « petits » candidats, Le Pen et Macron attaqués

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C’était la soirée tant attendue par les candidats les moins bien placés dans les sondages  : un débat à 11 à la télévision. Près de quatre heures de discussions plus ou moins cadrées, qui ont permis à tous de s’exprimer et de chasser les indécis. Marine Le Pen et Emmanuel Macron ont dû défendre leurs positions.

Les 11 candidats à la présidentielle de 2017 sur le  plateau du Grand Débat sur BFMTV et CNEWS, le 4 avril 2017.
Les 11 candidats à la présidentielle de 2017 sur le plateau du Grand Débat sur BFMTV et CNEWS, le 4 avril 2017. REUTERS/Lionel Bonaventure
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Il est 20h35. Quelques minutes avant le début du débat, premier coup d’éclat de Philippe Poutou, candidat du Nouveau Parti Anticapitaliste : il refuse de prendre la pose avec ses dix adversaires, photographiés sur le plateau de BFMTVet CNews, diffuseurs de ce moment inédit dans l’histoire de la Vème République. La présence de tous ceux qui font la course vers l’Elysée modifie naturellement la nature des discussions. D’emblée, Jacques Cheminade se présente comme « un homme en colère contre tous ces héritiers d’un système qui sont ici ». Et Philippe Poutou d’enfoncer le clou : « on nous met dans la peau du petit candidat, qui n’a pas sa place ici. Je crois qu’on peut parler au nom de millions de gens… »

Poutou à l’attaque

Volonté de se démarquer chez le candidat trotskyste, y compris sur le plan vestimentaire, puisqu’il ne porte pas de cravate. Il lance l’offensive contre la police qui fait du « sécuritaire » et qui fait « chier les jeunes », contre François Fillon « plus on fouille, et plus on sent la triche », et Marine Le Pen « quelqu’un qui est anti européen et que ça ne gêne pas de piquer de l’argent de l’Europe ».

Le Pen et Macron dans le viseur

La candidate du Front National a souvent été attaquée par ses adversaires. Alors qu’elle abordait notamment la question de la lutte contre le terrorisme, pour dire que « la France est une université des jihadistes », elle s’accroche avec Benoît Hamon. « Daesh ça vous arrange, ça vous fait prospérer ! Tant qu’il y en a, vous pouvez continuer à faire votre numéro… », rétorque le candidat socialiste. Emmanuel Macron est lui aussi dans le viseur de ses adversaires. Alors qu’il dénonce le « problème » du travail détaché illégal, il se voit contredire par Jean-Luc Mélenchon, opposant à la directive européenne qui pourrait « détruire notre droit social ». François Fillon, de son côté rappelle sa priorité : « les 2.200 milliards de dettes ».

Retrouver le goût du bonheur

Il est minuit largement passé. Après près de quatre heures de débats parfois saccadés, il est temps de conclure. « Le moment est venu de retrouver le goût du bonheur », estime Jean-Luc Mélenchon. « Pour retrouver le goût du bonheur, on a besoin d’une transformation profonde », répond François Fillon. Rendez-vous le 20 avril pour un dernier débat avant le vote, sur le service public cette fois. Mais pour des questions d’agenda, plusieurs candidats ont déjà dit qu’ils ne viendraient pas…

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