Le 4 avril 2017, en clôture du débat, Benoît Hamon s'est adressé aux électeurs, les enjoignant à voter «pour». Un appel clair à ne pas céder aux sirènes du vote utile. Un vote utile qui divise à gauche. D’un côté, le traumatisme de 2002, encore vif pour nombre d’électeurs qui, sûrs de pouvoir voter Lionel Jospin au second tour avaient donné leur voix à un autre candidat au premier tour. De l’autre, des électeurs séduits par les discours de Hamon ou Mélenchon qui s’exaspèrent d’enquêtes d’opinion qui le forceraient à s’en détourner au nom de la lutte contre le FN. Est-on condamné à voter raisonnable plutôt que programme ? Le vote utile est-il légitime? C’est notre sujet de ce soir.
Pour en débattre :
- Willy Pelletier, sociologue et coordinateur général de la Fondation Copernic, a coordonné avec Gérard Mauger, l’ouvrage « Les classes populaires et le FN », éditions du Croquant.
- Serge Galam, physicien, théoricien, spécialiste des systèmes désordonnés, fondateur de la sociophysique, directeur de recherche au CNRS et membre du Cevipof de Sciences Po.
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