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Bonjour l'Europe

La Russie, facteur de risque n°1 pour la sécurité de la Lituanie

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C’est ce qui ressort du rapport des services secrets lituaniens. Une version publique vient tout juste d’être présentée. Elle fait la Une des médias depuis le premier rapport public en 2011, c’est une constante pour les services secrets lituaniens. Décryptage de notre correspondante en Lituanie.

Des manifestants brandissent un drapeau de la Lituanie lors d'une marche commémorant l'indépendance du pays, le 11 mars à Vilnius (image d'archive).
Des manifestants brandissent un drapeau de la Lituanie lors d'une marche commémorant l'indépendance du pays, le 11 mars à Vilnius (image d'archive). AFP/PETRAS MALUKAS
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Il y a six ans, la Russie n’était pas expressément nommée comme aujourd’hui. Mais quand le rapport mentionnait par exemple les tentatives de freiner la libéralisation du marché de l’énergie, tous les regards étaient tournés vers Moscou. A cette date, le Russe Gazprom était en situation de monopole dans le pays. Dans le rapport publié lundi 3 avril, la Russie est même le premier terme du rapport.

Et le danger vient précisément pour les Lituaniens de ce président russe qui concentre de plus en plus de pouvoir entre ses mains, qui cherche à dominer la région et veut renverser l’équilibre des forces au niveau international. Aujourd’hui, la menace ne concerne plus uniquement la Lituanie, mais aussi le monde entier. Même si par exemple selon les services secrets lituaniens, la Russie n’a pas cherché à influencer les élections législatives d’automne dernier.

L’une des grandes craintes des Lituaniens sont les exercices militaires qui se dérouleront en septembre en Biélorussie et dans l’enclave de Kaliningrad

Leur nom de code est Zapad. En russe, cela signifie l’Ouest. Et le scénario est ultra-simple. Il s’agit de répondre à l’attaque d’une puissance plus avancée technologiquement. Il n’est pas difficile de comprendre qu’il s’agit bien évidemment de l’Otan. Plus de 13 000 soldats devraient se trouver aux frontières de la Lituanie.

Même si ce ne sont pour l’instant que des hypothèses, le chef des services secrets l’a confirmé lundi lors de la conférence de presse, les autorités lituaniennes craignent des provocations aux frontières. Au vu de la militarisation intensive de la région de Kaliningrad, l’intelligence lituanienne estime que la Russie aurait besoin de 24h à 48h pour lancer une offensive contre la Lituanie. Le pays ne pourrait se défendre qu’avec la présence des Alliés sur son sol. Les bataillons multinationaux de l’Otan sont en train de se constituer dans les trois pays. Les Allemands sont déjà présents en Lituanie

Il existe pourtant des nouvelles plus positives dans ce rapport. Notamment en ce qui concerne les médias

En effet, Spoutnik, la branche internet des médias financés par Moscou n’a pas trouvé de journalistes souhaitant travailler en Lituanie. Elle cherche tout de même à atteindre les internautes lituaniens, mais via son équipe présente en Biélorussie. D’autres projets internet pro-Poutine ont connu des difficultés en Lituanie. Face aux trolls russes, les Lituaniens répondent par les elfes. Des équipes de blogueurs et autres activistes démontent les discours de propagande sur le net, sur les réseaux sociaux. Cela vient d’inspirer la Lettonie voisine qui fait face aux mêmes problèmes que la Lituanie. Une équipe d’« elfes » [qui démontent les attaques des trolls russes] vient également de se mettre en place. Plus de 200 personnes ont répondu présentes dès le premier appel.

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