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Revue de presse Afrique

A la Une: la fin de la conférence d'entente nationale au Mali

Publié le :

© AFP/Pius Utomi Ekpei
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Avec ce titre d'Aujourd'hui au Faso, qui pourrait résumer l'état d'esprit à l'issue de la première phase de cette conférence : « La montagne a accouché d’un prématuré ». Le quotidien burkinabé file la métaphore : « la grossesse n’est pas arrivé à terme ». « On a cru à une grossesse nerveuse, avec le refus initial des ex-rebelles de la CMA de participer à la conférence. La montagne a donc accouché par césarienne d’un bébé prématuré qu’il faudra vite mettre dans une couveuse le temps qu’il soit à terme (...) dans ce Mali qui a perdu le Nord. » Pour Aujourd'hui au Faso, cette première phase de la conférence constitue quand même « une petite victoire dans le long chemin de croix que le peuple malien a emprunté pour se réconcilier avec lui-même ».

Un optimisme mesuré que ne partage pas forcément le quotidien Le Pays, lui aussi publié à Ouagadougou. Même si le journal salue le rapport final de la conférence, « qui donne quelques gages allant dans le sens de l’unité, de la paix et de la réconciliation, comme par exemple, l’amélioration de la gouvernance, le rétablissement de la sécurité ou la meilleure gestion des diversités culturelles », il insiste sur « la participation a minima de l’opposition politique et seulement à la veille de la clôture, la preuve que l’entente nationale tant recherchée souffre toujours d’ambiguïtés. »

Autre commentaire sur le retour de l'opposition malienne à la table de la conférence : « le jeu flou de l’opposition », titre Bénin Monde Infos Qui parle, à propos de l’opposition, d’ « une ambivalence digne d’une autre époque ». Et pour le site d'info béninois, l'attitude de l'opposition malienne serait symptomatique « des oppositions africaines qui laissent de côté l’essentiel et se cramponnent à ce qui est sans importance ».

Le Républicain malien lui ironise sur cette opposition qui « prend le train en marche ». Mais le journal estime que « la délégation de l’opposition a rehaussé le niveau de la conférence avec ses propositions. »

Autre sujet dans l'actualité, la crise alimentaire qui frappe l'Afrique de l'est

Le Figaro à Paris y consacre une page entière, et rappelle d'abord que 20 millions de personnes sont en danger, notamment en Somalie, en Ethiopie ou au Soudan du Sud. Bien sûr, comme partout, « les raisons sont toujours multiples », mais pour Le Figaro, « la guerre est un facteur largement aggravant ». « Aujourd’hui, on ne meurt pas du manque de nourriture, mais des conséquences des guerres », affirme Rony Brauman, l’ancien directeur de Médecins sans frontières (MSF). « Le Soudan du Sud le démontre parfaitement. Le pays ne connaît pas de phénomène climatique extrême et dispose de moyens pour nourrir sa population. »

« Il n’y a pas de crise humanitaire, affirme encore Rony Brauman. Il y a des gouvernements qui usent de tous les moyens, sans aucune retenue et avec un cynisme total, pour arriver à leurs fins. Leur but est de tuer. Le terme “crise humanitaire” évite de les dénoncer comme il le faudrait », dit-il encore. « Et de rappeler que la notion de ‘’crise humanitaire’’ a été utilisée pour la première fois par l’ONU en 1994 pendant le génocide au Rwanda, afin précisément de ne pas avoir à intervenir. »

Les Nations unies ont réclamé à la communauté internationale 5,6 milliards de dollars pour répondre à la crise. Témoignage d'un ancien cadre de la Banque mondiale : « On sait bien que cette masse d’argent énorme ne correspond à rien. On réclame beaucoup, tout en sachant que l’on aura beaucoup moins. » Alors même que le nombre de personnes touchées risque de grandir, souligne Le Figaro, en particulier au Soudan du Sud : « La guerre n’a longtemps touché que les régions nord du pays, peu agricoles », relève Serge Tissot, de la FAO, l’agence des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture. « Mais depuis 2016, elle affecte aussi le sud, qui est un gros producteur de céréales. »

Enfin, un hommage, encore, à Laurent Sadoux

C’est sur le site ledjely.com qui rappelle que Laurent Sadoux « avait réussi à établir comme nul autre, une relation quasi-fusionnelle avec ses auditeurs ». Le site guinéen publie le témoignage de l’ancien ministre guinéen de la Culture et de Communication Justin Morel Junior : « Au début, je me demandais quel était ce journaliste qui se croyait dans son salon. En l’écoutant, j’ai compris qu’il avait raison. Sa voix exprimait l’envie de vivre d’un homme, le besoin de communiquer d’un journaliste qui savait que chaque jour de plus était ‘’une vie en moins’’… »

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