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Echos de campagne

Hamon-Mélenchon: le rendez-vous manqué?

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Benoît Hamon à Lille, Jean-Luc Mélenchon au Havre : les deux candidats de gauche se sont parlé à distance, le premier « regrettant profondément » le refus du second d’une alliance en vue de la présidentielle. En crise, les socialistes encaissent le choc de la défection de Manuel Valls, qui a décidé de voter pour Emmanuel Macron.

Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon.
Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon. AFP
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« Merci à toi Martine… » : C’est auprès de Martine Aubry, la maire socialiste de Lille, l’un de ses principaux soutiens restés fidèles, que Benoît Hamon est venu chercher du réconfort, dans le Nord traditionnellement de gauche, mais grignoté par le Front National. Se donnant pour mission de faire échec au parti de Marine Le Pen, le candidat PS exhorte ses troupes choquées par la défection de Manuel Valls, qui a décidé de voter pour Emmanuel Macron au premier tour de la présidentielle. « Je vous demande d’être bienveillants avec la démocratie. Par nous et par vous, en dépit des calculs, des aventures individuelles, la gauche se relèvera ! », assure le vainqueur de la primaire. Et Manuel Valls subit les critiques directes de Martine Aubry. « Quel renoncement ultime, que de tourner le dos aux deux millions de Français qui ont voté à la primaire, à ces milliers de militants socialistes qui font campagne », assène l’ancienne première secrétaire du parti dont le prénom est scandé par la foule. Les militants du Nord sont d’ailleurs tout aussi remontés. « Je suis encore plus motivée pour soutenir Benoît Hamon parce que je trouve ça vraiment lamentable. J’espère qu’il va y avoir un sursaut et que les gens vont vraiment le soutenir », explique l’une d’elles.

Pas d’arrangement possible

Lors de ce même meeting de Lille, le candidat PS a dit regretter « profondément » le refus de Jean-Luc Mélenchon de se rallier à lu. Le candidat de la France insoumise en meeting au Havre, ville de dockers, est catégorique : « J’ai marché mon chemin, sans ne céder à rien, je ne vais pas commencer aujourd’hui ! A faire le contraire ou à m’engager dans je ne sais quel arrangement qu’on me suggère de faire ».

Tenir tête à Trump et Poutine

Pour les autres, la campagne continue, et certains choisissent de parler de politique étrangère, comme Jacques Cheminade invité par l’association dialogue franco-russe à donner sa vision des relations avec Moscou. « Ma politique de relations avec la Russie sera celle du Général de Gaulle : par-delà la géopolitique stérile, une politique de détente, d’entente et de coopération […], pour la cause commune de l’Humanité ». Ce ne serait manifestement pas celle de Jean Lassalle, fils de berger du Béarn, qui s’il était élu à l’Elysée « tiendrait tête à Monsieur Trump, à Monsieur Poutine, à quelques autres qui ne se présentent pas sous un regard forcément sympathique. Parce que moi j’ai eu affaire aux ours, et aux loups… », dit-il avec son accent inimitable.

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