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Aujourd'hui l'économie

Elon Musk, nouveau démiurge de l’homme-machine

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Elon Musk, le patron visionnaire de la Silicon Valley part à la conquête du cerveau. Avec une nouvelle société baptisée Neuralink, il veut développer une technologie pour établir une liaison directe entre le cerveau de l'homme et l'ordinateur.

Elon Musk, le chef d'entreprise avant gardiste voudrait fusionner lercerveau humain et la machine
Elon Musk, le chef d'entreprise avant gardiste voudrait fusionner lercerveau humain et la machine ©REUTERS/Shannon Stapleton
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Le cyborg, cet être humain hybride avec des prolongements mécaniques est né dans l'imagination des futurologues dans les années 1980. D'après Elon Musk, c'est déjà un être bien réel, c'est par exemple vous cyber quand vous comptez sur votre smartphone pour retenir les numéros de téléphone que votre mémoire ne veut pas absorber.

Donc ce lien cerveau-machine existe mais il est encore très rudimentaire, il passe par l'intermédiaire d'un outil, smartphone ou ordinateur. Pour élargir et accélérer la connexion directe entre nos neurones et les datas, pour télécharger ou décharger à volonté nos pensées sur le cloud, pourquoi pas via un implant, il faut mettre au point une nouvelle technologie, c'est l'objectif de Neuralink, cette startup qu'Elon Musk soutient.

C'est une lubie de milliardaire ?

Cela y ressemble fort. Mais reconnaissons que les intuitions d'Elon Musk sont en général géniales. Il a fait fortune en mettant au point le système de paiement en ligne Paypal, une réussite totale qui fait de lui un millionnaire quand il cède l'entreprise à Ebay. Il se lance ensuite dans l'industrie spatiale avec les fusées de Space X. Puis dans la voiture électrique avec Tesla et l'énergie solaire avec des mégas usines à panneaux solaires et à batteries.

Des projets tous accomplis sur le plan technologique mais qui n'ont pas encore fait la preuve de leur viabilité économique. L'explosion d'une fusée en novembre dernier a refroidi les ardeurs de Space X, quant au potentiel commercial des véhicules Tesla, on y verra plus clair quand la production à grande échelle sera amorcée, c'est prévu pour cet été.

La bourse adore acheter les actions des sociétés fondées par Elon Musk.

Space X vaut aujourd'hui 15 milliards de dollars en bourse. Et l'ensemble Tesla-Solar City qui regroupe les activités automobiles et solaires, est valorisé 45 milliards de dollars. Elon Musk sait faire rêver et attirer les investisseurs à l'affût des pépites de demain. 

C'est aussi un homme d'affaires très bien connecté. Politiquement j'entends. Le conglomérat chinois Tencent a annoncé hier une prise de participation de 5% dans Tesla. Voilà qui pourrait lui ouvrir le fabuleux marché chinois. Et d'après le Wall Street Journal, l'un des rares patrons de la Silicon Valley à avoir soutenu Donald Trump quand il était candidat, Peter Thiel, serait prêt à investir dans Neuralink.

Neuralink, une startup encore embryonnaire.

La société a été enregistrée l'été dernier comme entreprise de recherche médicale mais son développement est encore embryonnaire. Elle pourrait commencer à s'intéresser au traitement de la maladie de Parkinson ou de l'épilepsie.

Elon Musk a promis d'en dire plus dans les prochains jours. Neuralink n'est pas la seule entité à croire à la cyborg industrie. La startup Kernel est aussi sur le coup et le laboratoire de recherche du ministère américain de la Défense a de son côté, lancé un programme pour développer une interface implantable dans le cerveau.

 

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