« C’est en début de soirée hier, relateL’Infodrome en Côte d’Ivoire, que Boiki Kouadio, président du tribunal, a prononcé le verdict pris à l’unanimité des jurés. Cette décision apparait comme un véritable coup de théâtre, s’exclame le site d’information ivoirien, tant la défense de l’ex-première dame s’était estimée lésée tout au long de cette procédure. Aly Yéo, le procureur avait par ailleurs requis une peine d’emprisonnement à vie contre l’épouse de Laurent Gbagbo. Notons que le verdict a été prononcé en l’absence de l’accusée et de ses avocats. L’ex-première dame est absente du box depuis novembre 2015 pour protester contre le refus de la Cour de faire comparaitre certains témoins, dont le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro. Simone Gbagbo, pour rappel, purge déjà une peine d’emprisonnement de vingt ans, pour atteinte à la sûreté de l’Etat. »
« Miracle sur les bords de la lagune Ebrié ! », lanceWakat Séra au Burkina. « Qui l’eût cru ? Simone Gbagbo acquittée par la Cour d’assises d’Abidjan dans un procès où elle est accusée de crime contre l’humanité. Le fait semble des plus insolites pour passer inaperçu dans une Côte d’Ivoire où l’ex-première dame, déjà condamnée à vingt ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’Etat par la même juridiction, était devenue comme le “cabri mort” qui n’a plus “peur du couteau”. »
Cet acquittement était somme toute logique, estime Ledjely.com en Guinée : « en effet, durant le procès, aussi bien la partie civile que le ministère public n’ont jamais réussi à apporter la preuve de la culpabilité de l’ancienne première dame ivoirienne. Ils sont restés sur des approximations, des suppositions et des procès d’intention. […] Son acquittement est donc dans l’ordre normal des choses. Et c’est une humiliation pour le pouvoir ivoirien, vu toute l’énergie et la propagande médiatique qui avaient été mises en branle pour présenter Simone Gbagbo comme l’incarnation de Satan. […] Pour autant, tempère Ledjely, il n’est pas exclu que tout cela soit en réalité une vaste comédie dont les objectifs seraient d’une part, de donner de la justice ivoirienne l’image d’une institution indépendante, et d’autre part, d’offrir au camp de Gbagbo un semblant de victoire. »
En tout cas, pointe Le Pays à Ouaga, « en prononçant cet acquittement, la justice ivoirienne contribue, sans soute, à la paix des cœurs. Ce qui est une de ses missions dans la société. Certes inattendu, ce verdict va dans le sens de la réconciliation nationale. »
Impasse politique en RDC : que va faire Kabila ?
A la Une également : l’impasse politique en RDC… Les évêques s’en remettent au président Kabila. « Les rideaux sont tombés lundi au centre interdiocésain, constate Le Potentiel à Kinshasa, où les discussions sur l’arrangement particulier à l’accord du 31 décembre se sont terminées en queue de poisson. Après avoir joué leur partition, les évêques sont allés hier présenter au chef de l’Etat leurs conclusions. Celui-ci a pris l’engagement de finir le travail réalisé par les prélats, à savoir le dénouement des points de blocage. »
Commentaire du quotidien kinois : « qu’elle soit venue du président de la République, l’initiative est louable. Pourvu que les choses avancent. Reste à savoir si le chef de l’Etat sera à la hauteur des attentes d’une population qui tire le diable par la queue et lassée des tergiversations et autres querelles oiseuses des acteurs politiques insouciants de sa misère. »
Alors Kabila va-t-il maintenir sa stratégie de division de l’opposition ?, s’interroge le site d’information congolais Cas-Info. « La situation semble beaucoup plus difficile qu’elle n’y parait. Tout simplement parce que le président de la République a épuisé ses deux mandats et il pèse sur lui un procès d’illégitimité. Joseph Kabila le sait. Il marche désormais sur les œufs. Face à une situation devenue intenable pour les Congolais, un pays menacé par des milices locales d’un bout à l’autre du territoire national, et un mouvement de grogne social. Les décisions qu’il sera amené à prendre dans les prochains jours seront cruciales pour l’avenir du pays. »
En effet, pointe Afrikarabia, « Joseph Kabila va convoquer les deux chambres en Congrès “prochainement” pour adresser un message à la Nation. Reste à savoir ce qu’il dira. Une occasion est donnée au chef de l’Etat d’envoyer un signal fort aux Congolais. Apaisera-t-il les tensions, ou tentera-t-il une nouvelle fois de jouer sa carte maîtresse, celle du temps ? »
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