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Revue de presse Afrique

A la Une: Le Bénin et la démission du ministre délégué à la Défense

Publié le :

© AFP/Pius Utomi Ekpei
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Candide Azannaï l’a annoncé hier sur son compte Facebook, en faisant référence « aux derniers développements de l’actualité politique ». Pas de commentaires du palais de la Marina, à Cotonou ; pas plus d’explications non plus de la part de l’intéressé.24hau Bénin en propose une : « l’urgence est tout sauf la révision de la Constitution ». Le site se réfère à une déclaration du député suppléant du désormais ex ministre de la Défense, Guy Dossou Mitokpé qui affirme que le Bénin a « des urgences sur les questions de l’emploi des jeunes, de la qualité de l’eau, sur le campus... »

« Un acte de très grande bravoure, avance pour sa part La Nouvelle tribune, dans un pays où le mot démission n’a pas souvent cours dans le langage des politiciens. [...] Il aurait pu se contenter de gérer, comme certains de ses prédécesseurs mais Candide Azannaï n’est pas le genre de personnage politique à jouer les seconds rôles [...] truculent et percutant, [il est] l’un des politiciens qu’il vaut mieux pour un régime, avoir avec soi que contre soi. Sa démission marque un grand tournant dans le mandat de l’homme de la rupture [le président Patrice Talon donc], c’est un compagnon de la première heure de la galaxie Talon », rappelle le journal.

La presse ouest-africaine se fait aussi l’écho de cette démission inattendue

Au Burkina, Wakat Séra cite un proche du ministre délégué démissionnaire qui parle de "mésentente" au sein du gouvernement. « Le malaise couvait depuis longtemps », selon ce proche anonyme. Le journal burkinabé en est sûr : « finalement, la convocation, contre vents et marrées, par le président de la République, de l’Assemblée en session extraordinaire et en procédure urgente pour voter un projet de réforme constitutionnelle, ayant pour point d’orgue un mandat présidentiel unique, aura sorti la tortue de sa carapace. »

Sur ce sujet, ledjely.com en appelle à « sortir de la surenchère » pour ne pas « jeter le bébé avec l’eau du bain », sous-entendu, ne pas confondre la méthode du président Talon et le contenu de la réforme. Le site d’informations guinéen concède que la vitesse à laquelle le chef de l’Etat « voudrait que les députés entérinent [la réforme] a quelque chose de suspect. Un autre reproche qu’on peut valablement faire à Patrice Talon, poursuit Ledjely, c’est le fait qu’il veuille conférer au président de la République, aux ministres et aux députés un statut qui les rendrait inaccessibles à la justice, en les exemptant de la garde à vue. »

« Pour autant, en termine le média de Conakry, au nombre des innovations dont on pourrait se féliciter, il y a le mandat unique de six ans. A côté de cette principale modification, il y a la question de la promotion volontariste des femmes dans la sphère politique ou encore le financement public des partis politiques sous certaines conditions. »

Le boycott de l’opposition et de l’un des principaux groupes armés à la conférence d’entente nationale au Mali

Elle s’est ouverte hier à Bamako, comme prévu sans l’opposition politique et sans la CMA, la coordination des mouvements de l’Azawad. « Pour le président de la République, rapporte malijet.com, ils doivent tous faire preuve de sagesse et de patriotisme pour prendre en marche le train de la paix. » C’est apparemment chose faite ce mardi 28 mars, puisqu’on apprend que la CMA rejoint la table des discussions, satisfaite que ses « préoccupations » aient été « prises en charge ». Dès hier, le site Maliweb dénonçait « les enfants gâtés de la république », référence justement aux concessions faites selon le site d’info bamakois aux ex-rebelles.

En RDC, « la nuit où tout s’est définitivement bloqué »

A lire sur Cas-info qui revient sur le bilan dressé par la conférence épiscopale à propos de sa mission de dialogue. « Tous les Congolais avaient les yeux rivés vers le centre interdiocésain, raconte le site internet congolais, où ils espéraient un sursaut patriotique, un miracle de dernière minute. Rien n’y fait. Les évêques catholiques ont constaté l’impasse et ne peuvent plus conduire indéfiniment leur mission de bons office, a purement et simplement lâché le président de la Cenco Mgr Marcel Utembi. »

« La faute à l’intransigeance de deux camps qui se font face, selon CAS-info... C’est au chef de l’Etat qu’ils s’en remettent à présent en comptant sur “la bonne foi” de Joseph Kabila pour résoudre la crise [...] les deux camps ont visiblement décidé de ramener le pays dans la situation d’avant le 19 décembre, poursuit le journaliste. [...] les Congolais attendent désormais de savoir à quelle sauce ils seront mangés demain par leur classe politique. »

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