Au Venezuela, près de 60 partis politiques sont appelés au cours des week-ends de mars à mai à rénover leur base militante auprès du Conseil national électoral. De cette étape dépend leur existence juridique. Immédiatement, la décision a créé des remous au sein de l’opposition, mais pas seulement. Côté opposition, si la MUD, la coalition, est exempte de cette étape pour avoir obtenu suffisamment de votes lors du dernier scrutin, chaque parti de cette alliance est en revanche convoqué à ce processus : plusieurs partis l’avaient initialement refusé. Beaucoup ont finalement décidé d’y participer, mais ils y voient « un obstacle » de la part des autorités électorales pour tenter de les faire disparaître.
De l'autre côté, si le PSUV, le parti chaviste au pouvoir, est lui aussi exempt de cette étape pour les mêmes raisons que la coalition d'opposition, plusieurs partis alliés des chavistes au gouvernement refusent de participer à ce processus, exigeant que les normes définies par les autorités électorales soient modifiées. Une décision qui pourrait modifier, à terme, la coalition appuyant la révolution.
Les résultats définitifs de ce processus devraient être théoriquement connus à la fin du mois de juin ; alors que les élections régionales, prévues selon la Constitution en décembre dernier et dont on ignore toujours la date du scrutin, sont pour le moment repoussées.
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