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Afrique économie

Allemagne-Afrique : des partenariats qui se cherchent

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Le premier Forum économique Afrique-Allemagne organisé la semaine dernière à Berlin, va-t-il changer la donne ? Aujourd’hui, seul un millier d’entreprises allemandes font des affaires sur le continent, selon des chiffres du ministère de la Coopération. Et l’Afrique représente seulement 2 à 3 % des exportations allemandes. Le partenariat économique est moins orienté vers les pays d’Afrique francophones.

Le forum Allemagne-Afrique s'est tenu le 23 mars 2017.
Le forum Allemagne-Afrique s'est tenu le 23 mars 2017. DR
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Sur les 54 pays du continent africain, 18 étaient représentés au premier Forum économique Allemagne – Afrique. Parmi eux, une majorité de pays anglophones. Pour le directeur général de la BRVM (la Bourse régionale des valeurs mobilières), la Bourse des 8 pays de l’UEMOA, certains cabinets de conseils en investissement et certaines structures font la promotion des potentialités de l’Afrique auprès de l’Allemagne en négligeant les pays francophones, faute d’avoir des informations suffisantes sur ces pays. Edoh Kossi Amenounve veut rectifier le tir : « Nous, en tant que BRVM, nous allons leur fournir les informations sur notre marché, sur nos économies, afin d’accroître leur intérêt pour notre zone. »

Des intérêts réciproques

Jusqu’ici tournée vers les États-Unis et l’Asie en dehors de l’Europe, l’Allemagne a décidé de diversifier ses partenaires économiques et de regarder vers l’Afrique. Pour l’ancien président béninois, Bony Yayi, il était temps que la première économie européenne s’intéresse à un continent en pleine croissance : « L’Afrique aussi veut renforcer son économie, en se disant : pourquoi ne pas aller à la rencontre de ceux qui nous cherchent, comme les Allemands ? En tout cas, l’Afrique a de quoi offrir, surtout qu’elle s’engage aussi dans les grandes réformes structurelles et institutionnelles, à la recherche de la stabilité politique, constitutionnelle, sécuritaire et démocratique, ainsi que la stabilité financière et macro-économique, avec en toile de fond l’assainissement de l’environnement des affaires. »

Un plan Marshall avec l’Afrique

Pour Igor Cesar, ambassadeur du Rwanda à Berlin, le forum économique organisé par les entreprises privées rejoint la philosophie de son pays : « Le moteur du développement dépend de la capacité des entreprises à se trouver des partenaires. »
Les échanges du forum de Berlin ont beaucoup porté sur les énergies renouvelables et les nouvelles technologies. Dans ce dernier domaine, à l’instar de certains autres pays d’Afrique, le Rwanda veut exceller : « Au niveau de la coopération bilatérale, l’Allemagne s’est engagée à s’investir dans la création du Centre d’innovation de Kigali. C’est un projet de 350 millions d’euros. Le système d’éducation allemand peut apporter quelque chose de grand. »
 

Lors d’un

forum organisé à Nairobi

en février dernier, le ministre allemand de la Coopération et du Développement, Gerd Müller, a exposé aux partenaires africains son « plan Marshall avec l’Afrique ». Un plan destiné à réduire l’émigration vers l’Europe, en créant des opportunités d’affaires pour les entreprises allemandes en Afrique.

 

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