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Un monde de tech

Les données massives contre le braconnage

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On vous en a parlé sur RFI, ce fait divers dans un zoo de la région parisienne, où des individus qui ont pénétré dans son enceinte ont tué un rhinocéros pour prendre sa corne. Une information judiciaire a été ouverte en fin de semaine. Mais on s'en rend compte, même dans les zoos, les animaux ne sont plus à l'abri du braconnage. Une pratique qui décime littéralement de nombreuses espèces, en Afrique notamment, où les autorités s'aident de plus en plus des nouvelles technologies pour lutter contre ce fléau.

Un rhinocéros vivant dans le parc national Kruger, en Afrique du Sud.
Un rhinocéros vivant dans le parc national Kruger, en Afrique du Sud. RFI/Elisa Drago
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Un kilogramme d'ivoire coûte 65 000 dollars sur le marché noir. Un business très lucratif, à la source des très nombreux actes de braconnage dans le monde et notamment en Afrique. Dans les réserves naturelles, certains rhinocéros sont désormais escortés par des rangers en arme pour les protéger, mais les autorités font désormais de plus en plus appel aux nouvelles technologies. Surveillance aérienne par drone, caméras thermiques pour repérer les braconniers, balise GPS pour assurer le suivi d'un animal à la trace... Ces méthodes sont de plus en plus utilisées, mais sans véritable effet contre les braconniers qui, même si quelques-uns se font arrêter, trouvent pour la plupart toujours un moyen d'échapper à la vigilance des défenseurs des animaux.

Et si la solution se trouvait de l'autre côté de la chaîne ? Du côté des acheteurs ? Supprimer la demande pour tarir l'offre... L'idée fait de plus en plus de chemin dans les esprits. Il y a deux moyens à cela : tout d'abord utiliser la voie législative et interdire tout simplement ce commerce, car contrairement à ce que l'on pourrait penser, il n'est pas interdit partout. Certains pays d'Afrique ont par exemple autorisé la vente de stocks d'ivoire légaux avec pour conséquence une montée en flèche des actes de braconnage. L'interdiction pure et dure reste donc la solution la plus efficace, mais il faut du temps pour qu'elle puisse être mise en oeuvre à l'échelle de la planète.

Utiliser Internet dans la lutte contre le braconnage

Il y a donc un deuxième moyen qui commence à prendre son essor : utiliser des moyens et des données numériques pour réduire la demande. Une campagne très intéressante a ainsi été menée au Vietnam. Elle a duré un an, notamment sur les réseaux sociaux, et visait à réfuter la croyance tenace qui fait des cornes de rhinocéros un objet avec des propriétés médicales. Cette simple campagne d'information numérique, par le large public qu'elle a touché, a permis de réduire la demande du pays en ivoire d'un tiers. Même scénario en Chine, avec cette fois les ailerons de requin.

Mais on peut aller plus loin encore. La simple collecte de données sur Internet peut révéler des informations surprenantes. Le bureau des Nations unies contre le crime et la drogue a par exemple réalisé une carte de la demande mondiale simplement en allant chercher sur Internet, puisque ses membres se sont rendu compte que les échanges ne se faisaient en majorité plus physiquement, mais bien sur des sites et des forums de vente numériques. Un système de veille généralisée pour repérer les acheteurs reste cependant encore à mettre en place, et la tâche s'annonce fastidieuse puisque le volume de données à traiter et le tri nécessaire nécessitent des outils qui n'ont pas encore développés...

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