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Echos de campagne

Fillon, Le Roux: les affaires polluent la campagne

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Les derniers développements de l’affaire Fillon et la démission du ministre de l’Intérieur, Bruno Le Roux, ont fait irruption dans les meetings des candidats Les Républicains et PS. François Fillon et Benoît Hamon tentent tout de même de faire passer leurs messages.

François Fillon prononce un discours, lors d'un rassemblement à Courbevoie, près de Paris, France, le 21 mars 2017.
François Fillon prononce un discours, lors d'un rassemblement à Courbevoie, près de Paris, France, le 21 mars 2017. REUTERS/Christian Hartmann
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« Fillon Président ! » Dans une grande salle de Courbevoie, tout près de Paris, les supporteurs du candidat de la droite y croient encore, malgré la troisième place que lui attribuent les derniers sondages.

Valérie Pécresse, présidente Les Républicains de la région Ile-de-France, s’adresse à son champion. « Vu la tempête que tu traverses, qui peut douter de ton épaisseur, de ton courage, de ta détermination. Tu sauras gérer les crises que nous rencontrerons dans les cinq prochaines années ! » Et Patrick Devedjian, autre ténor de la droite régionale, de renchérir : « si tu n’étais pas élu, alors je crains que le déclin de notre pays ne soit irréversible. Et ça, ça dépasse toutes les petites cochonneries qui sont déversées dans cette campagne ! »

Macron = Hollande ?

Dans son discours, François Fillon n’évoque pas d’ailleurs les nouvelles révélations de la presse, préférant attaquer l’un de ses principaux rivaux, Emmanuel Macron. « Pour ne fâcher personne, il est un peu partout et un peu nulle part. Il veut des négociations sur les 35 heures sans toucher aux 35 heures. Réformer l’ISF mais à moitié. Rétablir le service national mais seulement pour un mois. Il est pour le libéralisme et tout contre. Pour le socialisme et tout contre. Tout ça me rappelle quelqu’un : François Hollande. »

Hamon l’Européen

Les socialistes, endeuillés après le décès d’Henri Emmanuelli, sont comme la droite, gênés par une affaire d’emploi potentiellement fictif : Bruno Le Roux, ministre de l’Intérieur, a dû démissionner quelques heures seulement après des révélations de presse. Un départ réclamé par Benoît Hamon, le candidat du PS en déplacement à Bruxelles, la décision « la plus prudente ». Deux jours après son grand meeting à Bercy, le vainqueur de la primaire de la gauche réunissait quelques centaines de personnes dans la capitale européenne, pour dire son amour de l’Europe qu’il estime « menacée de dislocation » du fait des politiques d’austérité et des accords de libre-échange avec le Canada et les Etats-Unis.

Bouffée d’oxygène

Benoît Hamon a d’ailleurs reçu un soutien implicite mais de poids, celui de Pierre Moscovici, Commissaire européen à l’Economie, qui avait il y a quelques jours exprimé ses réserves sur le programme européen du candidat socialiste. Une bouffée d’oxygène, alors que plusieurs personnalités de gauche rejoignent Emmanuel Macron, comme Bernard Poignant, proche de François Hollande, ou l’écologiste Barbara Pompili, secrétaire d’Etat à la biodiversité. « Nous n’avons sollicité personne », affirme l’un des porte-parole du candidat En Marche, Christophe Castaner interrogé par la chaîne BFM TV. « S’ils se retrouvent dans le projet politique qu’Emmanuel Macron incarne, ils sont les bienvenus. Si par contre ils viennent pour négocier une place, un accord d’appareil… »

La « surprise » Asselineau ?

De leur côté, les candidats les moins bien placés tentent de mobiliser. Par exemple, François Asselineau, à la tête du parti UPR, crédité de seulement 0,5 % des intentions de vote : « nous allons faire la surprise le soir du premier tour. »

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