C’était il y a un an, le 22 mars 2016, Bruxelles basculait dans l'horreur. Une attaque à l’aéroport Zaventem, puis à la station de métro Malbeck. Bilan : 32 morts, plus de 300 blessés. La Belgique a rendu aujourd'hui un hommage aux victimes des pires attentats de son histoire. Un hommage emprunt d’émotion, avec une journée jalonnée de moments de recueillement, de silence et de prise de parole. Un hommage marqué également par une minute de bruit. A l’heure où a eu lieu la seconde attaque suicide, l'ensemble du réseau des transports en commun bruxellois s'est arrêté, et les conducteurs ont actionné leur klaxon. Un mot d’ordre qui tranche quelque peu avec la manière dont les commémorations se déroulent en France. Avec la multiplication des attentats, se sont multipliées les cérémonies solennelles. Et le phénomène dépasse le terrorisme. Il n’y aura jamais eu autant de commémorations en France que pendant le mandat de François Hollande, notamment autour des deux grandes guerres.Faut-il pour autant en conclure que la France fait fausse route?Qu’elle souffre d’une forme d’obsession commémorative?C’est notre sujet de ce soir.
Pour en débattre :
- Alexis Lebrun, porte-parole de l’association Life for Paris. Présent au Bataclan, le 13 novembre 2015
- Henry Rousso, historien au CNRS, auteur de « Face au passé. Essais sur la mémoire contemporaine », Belin, 2016.
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