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Aujourd'hui l'économie

Google renforce le contrôle des publicités sur internet

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Google va mieux contrôler la manière dont les publicités sur internet sont diffusées. Le géant américain l'a annoncé ce mardi. Depuis quelques jours, plusieurs de ses clients se plaignaient.

Google renforce le contrôle de ses  publicités,  certaines d'entre elles  sont  apparues accolées à des contenus plus que problématiques, notamment sur YouTube, sa plateforme.
Google renforce le contrôle de ses publicités, certaines d'entre elles sont apparues accolées à des contenus plus que problématiques, notamment sur YouTube, sa plateforme. AFP/Nicholas Kamm
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Marks & Spencer, Mac Donald's, HSBC, L'Oréal, la BBC, le Guardian ou bien encore Toyota... Environ 250 entreprises ont décidé de retirer leurs publicités des sites du moteur de recherche au Royaume-Uni. Même le gouvernement britannique a lâché le géant américain. Certaines de leurs publicités sont en effet apparues accolées à des contenus plus que problématiques, notamment sur YouTube, la plateforme qui appartient à Google.

Les messages publicitaires ont été diffusés au début de vidéos défendant le viol, incitant à la haine ou dénigrant les juifs, par exemple. Ainsi, des publicités pour le Guardian ont été associées à des contenus produits par des suprématistes blancs américains, un prédicateur extrémiste interdit de séjour au Royaume-Uni ou bien encore un prédicateur islamiste. En ce qui  concerne le gouvernement britannique, des publicités pour l'armée ou le don de sang ont été diffusées sur des vidéos d'islamistes radicaux.

Toutes ses marques ou institutions publiques se sont trouvées associées, malgré elles, à des valeurs bien loin de celles qu'elles défendent. Plus grave encore, vu que les Youtubeurs qui acceptent que leurs vidéos soient précédées de publicités, sont rémunérés en fonction du nombre de vues, ces entreprises ou organismes publics finançaient indirectement des extrémistes.

Comment cela a-t-il pu se produire ?

Ces publicités ne sont pas placées manuellement par des êtres humains. Cela se fait automatiquement. Ce sont des algorithmes qui décident quelle annonce passe à tel endroit. Les annonceurs peuvent seulement dire quel secteur il vise, quels sont ceux auxquels ils ne veulent pas être associés. Google, de son côté, assure filtrer les contenus auxquels sont accolées les publicités. Mais visiblement, le système a des failles.

Après avoir présenté des excuses, Google prend des mesures.

S'excuser, ce n'était pas suffisant face à la menace qui pèse sur l'un des principaux marchés publicitaires de Google. Le Royaume-Uni est le premier marché de Google, en dehors des Etats-Unis. Il lui procure 7,3 milliards de dollars, principalement générés par la publicité.

Les publicitaires et les entreprises réclamaient des garanties ; le groupe a donc dévoilé plusieurs mesures ce mardi. Les annonceurs vont avoir plus de pouvoir. Désormais, ils auront à leur disposition des outils leur permettant de contrôler plus facilement où leurs publicités sont diffusées. Ils pourront notamment choisir de ne pas être associés à certains sites internet ou chaînes YouTube. 

Google va également s'assurer que les publicités n'apparaissent que sur des contenus publiés par des personnes adhérant à certains principes définis par la plateforme de vidéos.

Enfin, en cas de problème, le géant s'engage à intervenir plus vite pour retirer en quelques heures seulement les publicités associées à des contenus controversés. Pour ce faire, il va embaucher des ingénieurs qui vont développer des filets informatiques plus fiables afin de détecter plus rapidement les contenus douteux.

Google qui, jusqu'à présent, se défendait en disant n'être qu'une entreprise de nouvelles technologies commence un peu à assumer ses responsabilités d'entreprise de médias.

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