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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: Enfin…

Publié le :

AFP
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L’adverbe revient un peu partout ce matin dans les manchettes et dans les différents commentaires sur le débat télévisé d’hier soir entre les 5 principaux candidats à l’élection présidentielle…

« Enfin dans le dur », s’exclame Libération en première page.
« Le débat qui lance enfin la campagne présidentielle », se réjouit Le Figaro.
« Ce débat a enfin lancé la campagne », renchérit Sud-Ouest.

Soulagement général donc… « Enfin un début de campagne…, lâche Libération dans son éditorial. Jusqu’ici la présidentielle 2017 n’avait pas vraiment commencé. L’affaire Fillon avait éclipsé le débat naissant, relayée comme en écho par les affaires Le Pen. […] Le débat d’hier soir, dont la qualité était indiscutable, nous ramène à une réalité négligée qui dément nombre de commentaires désabusés : les électeurs ont devant eux un choix ouvert, clair, argumenté, qui risque d’être décisif pour l’avenir du pays. C’est un carrefour à quatre voies, dont chacune va dans une direction bien distincte. »

Le Figaro embraye : « s’il est une chose que l’on pouvait attendre du rendez-vous d’hier soir, c’était bien de situer les enjeux des rendez-vous électoraux du printemps. Le début de l’émission fut un peu poussif, mais globalement, ces trois heures ont permis de donner une photographie assez précise des forces en présence, de nature à guider le choix qu’auront à faire les électeurs dans un mois. Les débatteurs se sont affrontés sur deux thèmes principaux : le régalien et l’économique. Dans le premier cas, ce fut un affrontement droite-gauche, dans le second une opposition entre libéraux et antilibéraux. »

Retour au politique

En tout cas, reconnaît Le Courrier Picard, « malgré son côté artificiel et le choix très contestable de présélectionner cinq candidats parmi onze, le débat de TF1 participe à “ce retour au politique”. Avec un vrai démarquage des candidats et une bonne densité des arguments avancés. Mais aussi en rappelant qu’une campagne électorale est, avant tout, une confrontation d’idées soumise à l’appréciation des électeurs. Il reste un mois pour convaincre les quelque 40 % toujours indécis. »

Le Parisien résume le sentiment général : « le sort de l’élection présidentielle ne s’est peut-être pas joué hier soir sur le plateau de TF1. Pas sûr non plus que les très nombreux électeurs encore indécis aient été convaincus par l’un ou l’autre des débatteurs. Mais on a enfin parlé politique, pointe Le Parisien, ce qui, dans cette campagne où les scandales ont effacé les programmes et les idées, commençait à devenir sérieusement urgent. Qui se souvient en effet d’une campagne où même les favoris manquaient à ce point de crédibilité présidentielle ? L’exercice d’hier, même s’il a été sans surprises, a été salutaire. Projet contre projet. Vision contre vision. Personnalité contre personnalité. A chacun d’entre nous désormais de se faire une idée. »

Le Parisien qui a attribué une note à chacun des postulants… Et celui qui arrive en tête avec un 7/10 est… Jean-Luc Mélenchon, qualifié de « puncheur », suivi de Benoît Hamon, « mordant », d’Emmanuel Macron, « scolaire », de François Fillon, « sobre » et de Marine Le Pen, « en sous-régime ».

Macron : la cible…

Fait marquant de ce débat : Emmanuel Macron a fait figure de punching-ball – de sac de frappe en bon français… « C’était prévu, Emmanuel Macron était bien la cible, pointe La Montagne. Le débat s’est emballé lorsque l’initiateur d’En Marche ! a sorti son joker : l’argument de sa jeunesse en politique face à l’aréopage vieillissant de ses concurrents. Réponse du berger à la bergère : Benoît Hamon a sorti l’arme du financement du mouvement d’Emmanuel Macron : “Qui vous paie ?” Et Marine Le Pen a attaqué le parcours d’un diplômé des grandes écoles, banquier, pantouflard. »

« Au fil de la soirée, constate également L’Alsace, le fondateur d’En Marche ! est apparu comme la cible commune des quatre autres candidats. Il faut dire que l’ancien ministre de l’Economie a mis les pieds dans le plat dès l’introduction en se présentant comme le candidat du renouveau. “Ceux qui n’ont pas réussi à résoudre les problèmes d’hier n’y arriveront pas demain”, a-t-il assuré, défendant une ligne politique basée sur le pragmatisme. »

Finalement, concluent Les Dernières Nouvelles d’Alsace, « à chacun son enjeu. Hamon a montré qu’il n’était pas moins résolu que son rival Mélenchon, même si ce dernier a davantage occupé l’espace. Fillon, un peu en retrait par rapport à sa prestation de la primaire, avait endossé ses habits d’ancien Premier ministre. Le Pen a cajolé les agriculteurs, les pauvres et les nationalistes. Macron, un peu trop raisonneur, s’est habilement réjoui d’être souvent pris à partie, comme si cela confirmait sa place de deuxième dans les sondages. Il s’agissait de capter les indécis qui doutent encore de ce qu’ils feront le 23 avril. Au moins la campagne a-t-elle enfin vraiment commencé. »

Bruno Le Roux aussi !

Enfin, dans la série « j’emploie mes enfants à l’Assemblée », après François Fillon, c’est Bruno Le Roux, le ministre de l’Intérieur, qui est pris la main dans le sac… Le ministre de l’Intérieur, « lorsqu’il était député de Seine-Saint-Denis, a fait signer 24 contrats à durée déterminée à ses deux filles alors qu’elles étaient lycéennes puis étudiantes, relate Le Figaro, pour un montant total qui avoisine les 55 000 euros. »

C’est ce qu’a révélé hier l’émission Quotidien sur TMC. Dix contrats pour l’une, 14 pour la seconde, entre 2009 et 2016. « Bien entendu, j’ai mes filles qui ont travaillé avec moi, sur des étés notamment, ou des périodes de vacances scolaires, “mais jamais en permanence”, s’est défendu Bruno Le Roux qui réfute tout “amalgame” avec l’affaire Fillon. »

En tout cas, rappelle le site d’information Mediapart, « en pleine “affaire Penelope”, Bruno Le Roux ne lésinait pas sur les critiques à l’égard des épouses de députés salariées comme assistantes. “Ça ne devrait pas être autorisé”, grondait le ministre de l’intérieur. Il se gardait bien, ce jour-là, d’évoquer la vingtaine de contrats qu’il a lui-même accordés à ses deux filles lorsqu’il était député, à l’occasion de leurs vacances de lycéennes puis d’étudiantes, dès l’âge de 16 ans pour l’une, et même 15 ans pour l’autre, comme le révèle une enquête de Quotidien.[…] Pour mémoire, rappelle encore Mediapart, la proportion de députés français employant un membre de leur famille s’élève à 20 % environ, une statistique qui n’a guère diminué entre 2014, date à laquelle Mediapart a dévoilé un premier chiffrage, et février 2017, date du dernier recensement réalisé par Le Monde. Et encore, ces données ne tiennent justement pas compte des “jobs d’été”, non déclarés. »

En tout cas, pointe Libération, le ministre de l’Intérieur doit rencontrer ce mardi le Premier ministre Bernard Cazeneuve. Celui-ci va-t-il lui demander de démissionner ? Réponse dans les prochaines heures…

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