Par Alexis GuilleuxOù sortir la semaine prochaine ? L’agenda culturel africain avec Anne Bocandé, rédactrice en chef d’Africultures.com
Au Niger place à la littérature avec Les rencontres littéraires de Niamey.
Ces rencontres sont placées sous la thématique «Afrique(s) poésies » cette année, avec deux mots qui sont proposés au pluriel. Et pour cause, la programmation propose, à partir de demain, une diversité de voix venues notamment d'Haïti, pays invité cette année.
Parmi les écrivains haïtiens présents jusqu’à dimanche à Niamey : Louis-Philippe Dalembert, Emmelie Prophète et Beonard Kervens Monteau.
Avant que les ombres s'effacent est le dernier roman publié de Louis-Philippe Dalembert en ce mois de mars. Un roman dans lequel il revient sur un épisode méconnu de la Seconde Guerre mondiale : saviez-vous en effet que Haïti, ce petit pays outre-Atlantique, première république noire indépendante, avait accueilli et offert la nationalité à des centaines de juifs d'Europe persécutés et exterminés par l'Allemagne nazie ? Nous sommes alors en 1939. Et le personnage principal de ce roman raconte son épopée à travers l'Europe et sa vie en Haïti. Un roman passionnant avec un fond historique bien réel, et des échos tonitruants avec l'actualité. Quant à Emmelie Prophète, elle est poète, journaliste et dirige la bibliothèque nationale d'Haiti. Avec Beonard Kervens Monteau, enfin, place à la poésie mise en voix, sur scène, avec ce slameur talentueux.
Ils assureront cette semaine des conférences, des rencontres grand public mais aussi à destination des scolaires et des étudiants de l'université Abdou Moumouni de Niamey. A leurs côtés, plusieurs auteurs nigériens sont
bien sûr invités.
Le grand poète et peintre touareg Hawad est notamment à l’honneur pendant ces rencontres littéraires. Il est natif du Sahara central et membre de la confédération des Ikazkazen, un pouvoir politique touareg. Il publie en ce mois de mars un recueil de poèmes, intitulé Furigraphie.
La littérature jeunesse ne sera pas en reste puisque plusieurs animations, notamment avec des conteurs, sont prévues cette semaine, pendant ces rencontres littéraires de Niamey.
Rencontre littéraire et poétique ce mardi à Dakar avec la présentation de l’ouvrage du poète Kemit Damné en années.
C’est le premier ouvrage de ce slameur gabonais installé à Dakar depuis 5 ans. Il fait directement référence à l’œuvre de l’écrivain et psychiatre Frantz Fanon, Les Damnés de la terre publiée en 1961.Dans Damné en années, Franck Mboumba alias Kemit parle de panafricanisme, d’héritages, de culture noire, de valorisation de sa culture dans le monde actuel. En voici un petit extrait :
« J'écris sur moi, ma perception des événements Prends la mesure du changement Observe ce que j’ai à gagner perdre ou conserver Pendant ce temps, les dits "Grands de ce monde" passent le temps à se concerter, alors j’écris parce que moi aussi je me sens concerné ». Ce recueil de poésie vient en continuité de son premier album sorti en juillet dernier, intitulé Bilime (qui signifie les années en punu, sa langue natale, parlée dans le sud-ouest du Gabon).
Rendez-vous donc mardi au Goethe Institut de Dakar pour une rencontre avec l’auteur et une présentation acoustique de son œuvre. Notons la présence du slameur/poète Souleymane Diamanka qui a par ailleurs écrit la préface de l’ouvrage de Kemit.
Place au cinéma avec l'ouverture samedi prochain du festival international de Tétouan au Maroc.
Jusqu'au 1er avril, cette ville du nord du Maroc, située dans le rif occidental célèbre le cinéma méditerranéen mais aussi le cinéma chinois. En effet, la Chine est à l’honneur de cette 23e édition du festival.
A Dakar, au Sénégal, le cinéma met à l'honneur la femme avec Le mois du cinéma au féminin.
Hier soir, le festival s’est ouvert avec la projection de deux courts métrages de réalisatrices sénégalaises : Une Africaine sur Seine de Ndeye Maram Gueye sur l’héritage du pionnier Paulin Soumanou Vieyra dont on célèbre cette année le trentième anniversaire de sa disparition.
Et le court métrage de Fatou Touré Ndiaye, intitulé La Promesse. Et l’Association sénégalaise des critiques de cinéma, à l’initiative de cet évènement, vous donne rendez-vous samedi prochain à 16H30.
Plusieurs professionnels du cinéma s’interrogeront sur « La représentation de la femme dans le cinéma sénégalais ». Retrouvez-y notamment la professeure et critique de cinéma Magueye Kassé, la cinéaste et photographe Fatou Kandé Senghor et Baba Diop, journaliste et critique de cinéma. Ça se passe à 16H30 au Raw Matérial Compagny à Dakar.
Et nous pouvons retrouver ces événements mais aussi d'autres rendez-vous culturels de la semaine sur votre site d'information africultures.com
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