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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une : drôles de comptes et bonne conduite

Publié le :

AFP
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Lors de la présentation de son programme hier, François Fillon a promis un code de bonne conduite pour ses ministres.

Et Le Figaro ce matin dans son exposé des faits se montre quelque peu critique envers le candidat… « Dans le discours de présentation de son projet, François Fillon y a consacré quelques minutes. Mais l’allusion n’a échappé à personne, pointe Le Figaro : un mois et demi après le début de l’affaire des emplois de son épouse Penelope et de ses enfants, le candidat à la présidence de la République a expliqué comment il voulait réformer 'profondément la vie publique'. L’énoncé même a des airs de provocation, écrit Le Figaro, à l’avant-veille de sa convocation chez les juges 'aux fins de mise en examen' et au lendemain des révélations du JDD sur les 48.500 euros de costumes qui lui auraient été offerts depuis 2012. Autre signe qui ne trompe pas, pointe encore Le Figaro : les mesures préconisées hier matin n’apparaissent pas dans la brochure de 98 pages intitulée Mon projet pour la France et distribuée pour l’occasion. De quoi s’agit-il alors ? Pour mettre 'la vie publique au niveau des meilleurs standards internationaux', le candidat de la droite réaffirme son souhait de constituer 'un gouvernement restreint'. Ses membres seraient soumis à 'un code de conduite' qu’ils auront préalablement signé. 'Ce code garantira notamment la collégialité et la solidarité gouvernementale, la prévention des conflits d’intérêts et la bonne utilisation des moyens publics', a-t-il expliqué sans entrer davantage dans les détails. »
Voilà donc pour l’exposé des faits proposé par Le Figaro.

Tête à queue ?

Finalement, « le postulat de François Fillon est simple, relève L’Union : vous m’attaquez chaque jour sur mon rapport à l’argent et aux cadeaux, eh bien, je m’engage à mettre en place un système qui ne permettra plus aucune critique. Le candidat prend date, mais n’en fait pas non plus le cœur de son projet qui reste voué au redressement économique et social du pays avec des mesures emblématiques prises dans les cent premiers jours sur la baisse des charges, l’âge de la retraite, le temps de travail. »

Le Journal de la Haute-Marne n’est guère convaincu par la tactique de l’ancien Premier ministre… « Autant le programme de François Fillon est cohérent, qu’on l’approuve ou non, autant son système de défense dans les affaires qui sortent laisse à désirer. Il a annoncé hier que, s’il était élu, il fixerait des objectifs à ses ministres. Faute de quoi, ils ne resteraient pas au gouvernement. Il pourrait roder la mesure avec ceux et celles qui le conseillent dans sa communication. »

Le Parisien, pour sa part, félicite François Fillon pour son art du pilotage à vue… « Hier, il a annoncé son intention d’instaurer un 'code de bonne conduite' des élus, prévoyant notamment l’obligation de déclarer 'tout lien de parenté entre les parlementaires et leurs collaborateurs'. Bonne idée, s’exclame le journal. Demain, le même François Fillon devra s’expliquer, dans le cabinet d’un juge d’instruction, sur les salaires importants dont ont bénéficié, à l’Assemblée nationale et au Sénat, son épouse et deux de ses enfants. Le champion de la droite n’a donc peur de rien, pointe Le Parisien, pas même d’un spectaculaire tête-à-queue. Il compte sans doute sur ses talents de pilote automobile pour rester dans la course. »

Rétrocessions ?

Le Parisien qui fait état ce matin des « drôles de comptes de la famille Fillon. » En effet, fait nouveau, d’après le journal, « les enquêteurs sont intrigués par divers virements bancaires provenant des comptes de deux des enfants Fillon vers celui de leurs parents. (…) Une rétrocession ?, s’interroge Le Parisien. Marie Fillon a devancé cette interrogation, apportant aux policiers ses relevés bancaires. Il s’agit, selon elle, des frais engagés par son père pour son mariage et qu’elle lui remboursait petit à petit. »
Quant à Charles Fillon, poursuit Le Parisien, le frère cadet de Marie, qui lui a succédé comme attaché parlementaire de son père dès janvier 2007 avec des appointements de 4.846 € brut mensuels, « lui aussi effectuait des virements à destination du compte de son père et de sa mère. » En fait, explique au Parisien Antonin Lévy, l’avocat de François Fillon, « François Fillon payait à son fils une partie de son loyer et de son argent de poche, à partir du moment où il a gagné sa vie, il était normal qu’il le rembourse. »
Voilà, rappelons que c’est demain matin que François Fillon doit se rendre à la convocation des juges. Au pire, pour lui, il pourrait être mis en examen, au mieux, avoir le statut de témoin assisté.

Valls avec Macron ?

On reste avec Le Parisien qui lâche une véritable bombe politique : d’après le journal, Manuel Valls pourrait appeler à voter Emmanuel Macron, et ce dès le premier tour…
« Selon nos informations, de sources concordantes, affirme en effet Le Parisien, Manuel Valls s’apprête à prendre la parole pour appeler les électeurs à soutenir son ancien rival Emmanuel Macron, et ce dès le premier tour, donc. 'On va appeler à voter Macron', confirme l’un de ses très proches, sans tourner autour du pot. 'Il parlera avant le 23 avril', précise un ex-pilier de sa campagne. L’ancien Premier ministre devrait 'amorcer ce soutien' et 'tracer le chemin' ce mardi soir devant ses fidèles conviés salle Colbert à l’Assemblée, indique un autre en termes plus pudiques. Selon eux, Valls et Macron n’en auraient pas discuté ensemble. Car Valls n’aurait aucunement l’intention de s’afficher à ses côtés ni dans ses meetings. Non, ce qu’il veut, disent-ils, c’est poser un acte politique 'pour la France'. »

Le quotidien économique Les Echos, pour sa part, dément tout rapprochement entre Valls et Macron et contredit par là même les informations du Parisien.
Au contraire, affirment Les Echos, « après avoir hésité à pencher pour lui, Manuel Valls chercherait à marquer sa distance avec Emmanuel Macron. (…) 'Nous nous mettons en suspension, c’est vrai que ce n’est pas le temps politique que nous avions imaginé', dit un ministre vallsiste. Plusieurs fois annoncés puis repoussés, les soutiens socialistes à Macron attendront encore donc, affirment encore Les Echos. Enjamber autant que faire ce peut la présidentielle pour peser après pour les législatives : tel est le nouveau plan des 'réformistes' du PS, conclut le quotidien économique, puisque le mot 'progressiste' est désormais banni. Trop macronien. »

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