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Aujourd'hui l'économie

Narendra Modi enfin les mains libres pour réformer?

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En Inde, Narendra Modi a remporté une large victoire aux élections régionales. Le Premier ministre a donc aujourd'hui un vrai soutien populaire pour mener ses réformes.

Le Premier ministre indien Narendra Modi s'adresse à ses partisans au siège du Bharatiya Janata Party après sa victoire aux élections régionales, à New Delhi, le 12 mars 2017.
Le Premier ministre indien Narendra Modi s'adresse à ses partisans au siège du Bharatiya Janata Party après sa victoire aux élections régionales, à New Delhi, le 12 mars 2017. Reuters/Adnan Abidi
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Dans quatre Etats sur cinq, et notamment en Uttar Pradesh, l'Etat le plus peuplé du pays, la victoire du BJP, le parti nationaliste hindou, est écrasante. Si ce scrutin était vraiment un référendum sur l'opération calamiteuse de démonétisation menée en novembre dernier, comme l'avaient pronostiqué plusieurs analystes politiques, et bien Narendra Modi en sort largement vainqueur.

Le retrait du jour au lendemain de la plupart des billets de banque, pour lutter contre les revenus non déclarés, a été très mal vécu. La pénurie de nouveaux billets a provoqué des drames humains, une série de suicides à travers tout le pays, et cela a momentanément paralysé l'économie, entraînant un ralentissement notable de la croissance. Tout cela aurait pu entamer la confiance des électeurs, mais bien au contraire. Narendra Modi a gagné dans cette épreuve une aura de croisé anticorruption qui lui a sans doute permis de gagner haut la main ces élections régionales.

Narendra Modi toujours sans majorité à la chambre haute

Le Premier ministre n'a toujours pas de majorité à la chambre haute du parlement indien. Mais le lien direct qu'il a établi avec les électeurs lui donne un nouveau souffle pour s'attaquer aux réformes promises pour décorseter l'économie indienne et sans cesse remises à plus tard. Il a été élu il y a trois ans pour transformer le pays de fond en comble, mais jusqu'à maintenant il a dû ronger son frein. La réforme de l'accès à la terre a été stoppée nette devant l'hostilité des paysans. Et sa grande campagne de promotion du Make in india a été beaucoup plus consensuelle mais elle ne s'est pas concrétisée par les créations d'emploi espérées. Entre autres à cause des mauvais comptes des entreprises. Leurs bilans, et ceux des banques, sont plombés par des créances douteuses.

Des prêts qui ne seront jamais remboursés et cela freine les investissements. Mais pour le moment le gouvernement n'a pas osé se lancer dans une opération d'assainissement du secteur bancaire car il faudra dans ce cas assumer la faillite de banques et d'entreprises et les conséquences en termes d’emplois.

Quelles sont les réformes que le Premier ministre pourrait mener dans les prochains mois ?

L'introduction de la TVA unique pourrait être soumise au parlement courant juillet. Une seule taxe pour les marchandises et les services remplacerait le kaléidoscope actuel qui rend les échanges commerciaux si compliqués. C'est un chantier qu'il aimerait boucler au plus vite dans l'espoir d'améliorer la position de l'Inde dans le classement établi par la Banque mondiale sur l'environnement des affaires.

Dans sa campagne contre l'argent sale, le Premier ministre pourrait aussi essayer de renforcer les contrôles sur le marché immobilier qui est l'un des meilleurs supports de blanchiment. Ou encore renforcer les contrôles sur les achats de métaux précieux, l'or étant le bas de laine préféré des Indiens.

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