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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: «Hamon, 10 jours pour inverser la courbe», titre Libération

Publié le :

AFP
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« Avec son passage sur France 2 hier soir, Benoît Hamon a entamé une séquence clé pour sa campagne qui culminera avec son grand meeting à Bercy le 19 mars et le débat avec les autres candidats le 20 mars. Objectif : remobiliser les voix de gauche, tentées par Emmanuel Macron."

« “Barcelone a remonté quatre buts. On peut bien remonter 10 points dans les sondages !” Ces derniers temps, dans l’entourage de Benoît Hamon, on aime la méthode Coué », sourit Libé. « Après s’être plaint d’une campagne polluée par l’affaire Fillon l’empêchant d’être audible sur ses propositions, Benoît Hamon doit désormais composer avec le bruit du goutte-à-goutte de socialistes partant chez Macron. Codirecteur de campagne du socialiste, Mathieu Hanotin minimise ces défections mais déplore un “poison à diffusion lente » : “Certains sont clairement dans une logique de sabotage. Ils mettent la gauche en péril.” »

« Les éléphants se cherchent des excuses pour ne pas soutenir Hamon, observe un pilier du groupe PS à l’Assemblée. Toute une génération se dit que si la gauche dans sa version la plus centriste ne l’emporte pas en mai, ils ne gouverneront plus jamais de leur vie. Ils perdent leur place dans l’histoire, ce n’est pas rien », décrypte ce cadre au quotidien de gauche. « La question n'est pas de savoir s'ils vont quitter le PS, mais comment ils vont s'y prendre, avance Le Courrier picard : en groupe ou les uns après les autres. Qu'est-ce que cela change ? Hamon ayant compris depuis belle lurette qu'il ne pourrait pas compter sur leur soutien. […] L'exode est inéluctable et de toute façon souhaitable dans un souci de cohérence de la ligne politique des socialistes. Un peu de patience et on y verra bientôt plus clair. »

Les Républicains et le Parti socialiste peuvent-ils être absents du second tour de la présidentielle, le 7 mai ?

Question posée par La Croix ce matin. « Bien sûr, les jeux ne sont pas faits. Et à quarante-cinq jours du premier tour de la présidentielle, la volatilité des intentions de vote est encore très forte. Mais sondage après sondage, Marine Le Pen et Emmanuel Macron confirment leur avance sur les autres candidats, dessinant un second tour totalement inédit dans l’histoire de la Ve République. » Un possible « double 21 avril », note un sondeur... en référence au 21 avril 2002, où le candidat socialiste avait été éliminé, laissant au second tour face à face Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen.

« Le PS et LR paient à la fois le mauvais bilan des deux derniers quinquennats et une crise de leadership », affirme le quotidien catholique. « “On assiste depuis 2012 à un recul de la bipolarisation. Toutes les élections intermédiaires se sont faites à trois avec le FN”, argumente Frédéric Dabi. Par ailleurs les primaires, en désignant des candidats qui ne sont pas forcément au centre de gravité de leur parti ou de leurs électeurs, laissent une partie d’entre eux désorientés », raconte La Croix.

Attention aux pronostics trop vite posés avertit L'Alsace. « De la glorieuse incertitude du sport à la versatilité des opinions publiques, l'espoir fait vivre quand on est militant, supporter, responsable d'une association... Mais l'improbable est, par définition, supposé être l'exception. Or, c'est – presque – en train de devenir la règle, dans des domaines sans lien entre eux. En France, où la campagne présidentielle est lancée, ceux qui sont persuadés que le second tour opposera Marine Le Pen à Emmanuel Macron feraient bien de se méfier. Le pronostic est recevable, le résultat pas certain du tout. »

Marine Le Pen, face à ses contradictions

« Faites ce que je dis, pas ce que je fais ». Marine Le Pen, face à ses contradictions dans Le Parisien Aujourd'hui en France.

« Alors que le Front national est visé par plusieurs procédures judiciaires, Marine Le Pen ne se rendra pas aujourd'hui à la convocation des juges. Ce qui ne l'empêche pas de donner des leçons de morale », affirme le journal. « Tête haute et mains propres », c'était un slogan frontiste dans les années 1990 rappelle Le Parisien. « Le parti puis de la fille se voulait en pointe sur ces questions. Bien avant d'être rattrapée par les affaires, Marine Le Pen était ainsi la première à sonner la charge lorsqu'un homme politique était pris en flagrant délit de détournement d'argent public. »

Son discours actuel et l'activation de son immunité parlementaire pour ne pas se rendre chez les juges « s'inscrit dans une logique qui plaît beaucoup à la base », conclut un cadre du parti lepéniste dans Le Parisien. Le quotidien qui a été à la rencontre d'électeurs du parti d'extrême-droite aux dernières élections, à Noyon, dans l'Oise... « Je dis pas que c'est pas bien, explique par exemple Joseph, 53 ans, mais c'est moins grave que Fillon. Elle a peut-être ses casseroles, mais elle au moins, elle n'a pas fait bosser toute sa famille. »

« L'Europe impuissante à surmonter le choc du Brexit »

« L'Europe impuissante à surmonter le choc du Brexit », affiche Le Figaro sur sa Une.

Hier les 27 ont reconduits Donald Tusk comme président du Conseil européen malgré l'opposition de la Pologne. Mais cette Europe est divisée, constate le quotidien de droite, « en plein doute face à l'imminence du Brexit et à la fragmentation de l'UE pronostiquée par Donald Trump ». Et ce n'est pas l'idée d'une Europe à plusieurs vitesse qui va changer les choses pense Le Figaro. « Elle est gravée depuis 1997 dans le marbre du traité d’Amsterdam et un recul de vingt ans montre que ce n’est ni un accélérateur infaillible ni la courroie d’entraînement escomptée. “Géométrie variable”, “intégration différenciée”, “cercles concentriques” ou vitesses plurielles, le débat ressurgit par intervalles, surtout lorsque le projet européen semble en panne. C’est presque une vieille ficelle, en tout cas le signal du désarroi au sommet et de l’absence d’idées neuves. »

Pour La Croix, au contraire, un « tabou est brisé depuis quelques semaines dans l'Union européenne. L'idée d'une Europe à plusieurs vitesses est dans tous les esprits depuis qu'Angela Merkel l'a reprise à son compte. Dans une période marquée par le Brexit, par la montée des nationalismes et par un environnement hostile – l'agressivité de la Russie, le protectionnisme des Etats-Unis, le terrorisme jihadiste –, Angela Merkel a donc décidé de se rapprocher d'une vision jusque-là portée par la France mais aussi par les pays du Benelux ».

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