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Aujourd'hui l'économie

PSA nouveau champion européen

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Le rachat d'Opel par PSA Peugeot-Citroën a été officialisé ce matin au siège parisien du groupe automobile. Cette opération, si elle est menée jusqu'à son terme, fera du constructeur français le numéro 2 européen de l'industrie automobile.

Quatre ans après avoir frôlé la faillite, PSA Peugeot-Citroën reprend des couleurs et espère entrer, enfin, dans la cour des grands.
Quatre ans après avoir frôlé la faillite, PSA Peugeot-Citroën reprend des couleurs et espère entrer, enfin, dans la cour des grands. Reuters/Benoit Tessier
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Quatre ans après avoir frôlé la faillite, le groupe reprend des couleurs et espère entrer, enfin, dans la cour des grands. Sur le marché européen, PSA Peugeot-Citroën passera de 3 millions et quelques véhicules vendus en 2016 à 4,3 millions en 2017. Il dépassera Renault et talonnera Volkswagen.

Cette acquisition lui donne un accès élargi au nord de l’Europe avec les modèles fabriqués et vendus en Allemagne sous la marque Opel et avec ceux qui sont produits sous la marque Vauxhall, au Royaume-Uni. La facture est estimée entre un 1,6 milliard et 1,8 milliard d’euros. La moitié réglée en cash. PSA Peugeot Citroën a les moyens, le groupe a assaini ses finances, il s’apprête même à distribuer un dividende à ses actionnaires, ce sera une première depuis 2010.

Opel, une entreprise déficitaire, est-elle vraiment une bonne affaire ?

C’est vrai que la marque allemande ne fait plus rêver. Cela fait 15 ans qu’elle n’a pas fait de bénéfices. Et c’est encore raté pour 2016. Et puis ses plateformes sont anciennes, il faudra injecter de l’argent frais pour les renouveler. Ces perspectives ont convaincu General Motors de s’en débarrasser au plus vite. Et ce changement de propriétaire est peut-être une opportunité pour Opel, car son développement a été en partie entravé par General Motors.

Les modèles Opel étaient interdits sur le marché russe, par exemple, pour ne pas faire de l’ombre à ceux du constructeur américain. Avec cette acquisition PSA prévoit de réaliser assez vite des économies d’échelle, c’est-à-dire faire baisser les coûts, car leurs modèles sont assez proches. 

Cette fusion semble satisfaire toutes les parties concernées

Carlos Tavares, le patron de PSA, a su rassurer les syndicats, les gouvernements, allemands et britanniques, et il s’entend visiblement à merveille avec Mary Barra, la patronne de General Motors. Ils ont mené cette négociation dans le plus grand secret. A une vitesse éclair.

Sans doute parce que les deux groupes se connaissent bien, ils ont envisagé de former une alliance mondiale en 2012. Mais la crise que traverse alors PSA effraie l’américain, il s’éloigne. C’est finalement avec l’arrivée du chinois Dong Feng et de l’Etat, que le groupe français trouve son salut.

Une nouvelle alliance franco-américaine pourrait-elle être scellée sur la vente d’Opel ?

Le contexte politique avec l’élection de Donald Trump ne s’y prête pas vraiment. Les stratégies respectives des deux groupes se sont beaucoup éloignées. L’Américain qui a longtemps maintenu sa présence sur tous les marchés se coupe définitivement de l’Europe en vendant Opel et veut dorénavant mettre l’accent sur les marchés les plus rentables.

Du côté de PSA, l’urgence est de développer sa présence hors d’Europe, en Chine ou encore en Iran, un marché auquel il avait renoncé justement à cause du rapprochement envisagé avec le constructeur américain. Le défi pour ce nouveau poids moyen de l’automobile sera bien d’exister à l’international, car 75 % des ventes de la nouvelle entité sont concentrées en Europe.

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