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Législatives anticipées en Bulgarie, les petits partis se fragmentent

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La Bulgarie est en pleine campagne électorale. Des législatives anticipées se tiendront le 26 mars. Le paysage politique dans le pays est pourtant très divisé, même les petits partis se fragmentent, au point de rendre le pays difficile à gouverner. Quel avenir politique attend donc la Bulgarie ? Décryptage avec notre correspondant à Sofia.

Vue de Tsarigradsko shose, partie sud de la ville de Sofia en Bulgarie.
Vue de Tsarigradsko shose, partie sud de la ville de Sofia en Bulgarie. Boby Dimitrov/wikimedia.org
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Pourquoi cette fragmentation ?

Cette fragmentation provient surtout du système électoral bulgare, qui est proportionel. A 4%, le seuil de représentation est bas, ce qui permet à beaucoup de partis d'obtenir des sièges. Le résultat est une nébuleuse politique : 8 partis ou coalitions étaient représentés dans le Parlement sortant. Le parti GERB (de centre-droite) dont est issu le Premier ministre Boïko Borissov a alors dû compter sur le soutien de 5 autres partis pour obtenir une majorité confortable. Et à en croire les sondages, la situation sera à peu près la même aux élections du 26 mars. Cinq ou six partis ou coalitions devraient passer la barrière des 4%. Tous les scénarios circulent dans les médias et dans les analyses des experts, des coalitions plus ou moins probables sont évaluées, y compris des alliances entre des ennemis jurés comme le PS et GERB... Ça peut paraître improbable, mais rien n'est impossible en politique, puisqu'il est déjà arrivé que les nationalistes soient en coalition avec un parti ethnique.

Si les sondages prévoient cinq ou six partis représentés, les bulletins de vote doivent être longs...

Tout à fait, les électeurs sont même habitués aux bulletins de vote énormes. Et encore, seuls 21 partis ou coalitions se présenter, ce qui est modeste au regard des 45 participants de 2013. Le bulletin faisait alors plus d'un mètre de long, après des révisions. Les premiers échantillons faisaient même deux mètres de long. Cette nébuleuse est le reflet de la vie politique bulgare, où des nouveaux partis apparaissent constamment. C'est d'abord la droite qui a éclaté en plusieurs petits partis, certains d'entre eux se sont par la suite divisées aussi. Ces dernières années, on observe le même phénomène à gauche. Plusieurs personnalités clés, comme l'ancien président Gueorgui Sedefchov Parvanov, ont décidé de créer un nouveau parti. Il y en a maintenant quatre et ils rongent tous les voix du PS. Une conséquence de ces divisions est que les partis deviennent trop petits et l'éclectorat trop dispersé. C'est pour ça aussi que les coalitions se font partout : avant les élections, juste après les élections, au sein d'un gouvernement...

Une instabilité chronique

En général, les gouvernements ont une durée de vie limitée. Il y a eu 8 élections législatives depuis la chute du communisme en 1989 et 5 d'entre elles ont été des législatives anticipées. Les élections du 26 mars prochain sont d'ailleurs les troisièmes législatives anticipées depuis 2013. On parle souvent de changer ou du moins de modifier le système électoral, en relevant le seuil de représentation par exemple, mais rien n'a jamais vraiment abouti. Un élément majoritaire a été introduit : les électeurs peuvent maintenant voter pour les listes des partis, mais aussi exprimer une préférence pour un candidat. L'objectif est plutôt de contrecarrer les manipulations que de changer réellement le système électoral.

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