Où sortir la semaine prochaine ? L’agenda culturel africain, c’est avec Anne Bocandé, rédactrice en chef d’Africultures.com. On commence par le festival Urban Women Week qui se déroule en ce moment.
Vous n’êtes pas sans savoir que dans quelques jours, mardi exactement, 8 mars, c’est la Journée internationale du droit des femmes. Chaque année à cette période, pour la 5e édition, c’est l'Urban Women Week à Dakar. Une semaine consacrée aux femmes dans les cultures urbaines, qu’elles soient artistes, journalistes ou amatrices de ces formes artistiques.
Cet événement est porté par un espace et acteur culturel bien connu dans le domaine, à savoir Africulturban et de nombreux partenaires. Hier soir, par exemple, en partenariat avec l’association Freemuse, Africulturban célébrait le Freedom Music Day. Un temps fort pour sensibiliser l’opinion sur les difficultés que vivent les artistes dans le monde, que ce soit la censure, la persécution, l’exil.
La femme à l’honneur au G Hip Hop
Direction, lundi et mercredi, G Hip Hop, une structure créée par les acteurs Hip Hop de Guédiawaye. Que va-t-il s’y passer ? Demain lundi la journée débute par un atelier photo avec la photographe et vidéaste Ina Thiam. Et suivra la projection du court métrage Existe d’El Hadji Demba à 18 h. Il retrace l’histoire d’une jeune mère de famille à Guinaw rail, un quartier défavorisé.
Et mercredi ne manquez pas la conférence à 16 h intitulée « L’émergence des femmes dans les nouveaux métiers des cultures urbaines » avec notamment sur le plateau Maman Faye, manageur et entrepreneure culturelle et la blogueuse Ken Aicha Sy.
Le combat des femmes en images au Cap
Les droits des femmes et leurs résistances sont au cœur du travail de la photographe sud-africaine Zanele Muholi. Une exposition de ses travaux est visible en ce moment au Cap. Zanele Muholi est connu en effet pour son travail autour des réalités vécues par les femmes lesbiennes, mais aussi les queers noirs africains après l’Apartheid en Afrique du Sud ; sur la manière dont ces personnes utilisent l’image pour créer des espaces de résistance vis-à-vis du regard que l’on peut porter sur elles, et vis-à-vis aussi de la recrudescence d’actes d’agressions que l’artiste dénonce.
Mais dans la série qu’elle propose ce mois-ci au Mailand Institut, elle se met elle-même en scène. Sa série est intitulée Somnyama Ngonyama. Ce titre est tiré d’une phrase zouloue signifiant « Salut à toi, lionne noire ». Dans cette série, en noir et blanc, elle reste sur ses thématiques phares, mais ce sont des portraits d’elle qui les expriment.
Ce qui traverse son œuvre, c’est la question de la représentation du corps noir en photographie. Dans plusieurs de ces photos, elles utilisent des accessoires, des tissus, mais aussi mettent en avant des coiffures qui parcourent l’imaginaire de l’histoire sud-africaine notamment. Elle interroge et documente les espaces de résistances des femmes. Cette série de Zanele Muholi est visible encore jusqu’au 25 mars prochain.
L’artiste iranien Chahab exposé pour la première fois en Afrique
C’est la première fois que cet artiste expose sur le continent africain. A l’issue d’une résidence à Saint-Louis, l’artiste-plasticien iranien Chahab met en relation l’Orient et l’Afrique dans une exposition intitulée « Quand l’Orient chante l’Afrique » à Dakar. Ses tableaux sont vraiment lumineux et très colorés. Le bleu azur est notamment très présent dans ses œuvres.
Pour certaines l’artiste y a intégré des matériaux comme des fragments de pirogue des tissus ou des cordages. On peut aussi y lire des propos en persan, des mots inspirés du poète Omar Khayyâm du XIe siècle, à l’instar de cette phrase : « Pense qu’un jour tu ne seras plus de ce monde donc profite et sois heureux de ton existence… »
L’exposition est à voir jusqu’au 18 mars à la Galerie Arte, de Dakar. Et bien sûr nous pouvons retrouver d'autres évènements sur votre site d’informations Africultures.com.
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne