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L'Afrique en marche

L'Afrique agricole progresse

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L'Afrique agricole progresse. C'est le message central de Nadjirou Sall, le Secrétaire général du ROPPA, le réseau des Organisations paysannes et des producteurs agricoles de l'Afrique de l'Ouest qui est aujourd'hui le Grand Invité de l'économie RFI Jeune Afrique. Voici un avant-goût de cette émission.

Nadjirou Sall, le Secrétaire Général du ROPPA, le réseau des Organisations Paysannes et des Producteurs Agricoles de l'Afrique de l'Ouest.
Nadjirou Sall, le Secrétaire Général du ROPPA, le réseau des Organisations Paysannes et des Producteurs Agricoles de l'Afrique de l'Ouest. RFI
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Agriculteur et éleveur, originaire du nord du Sénégal, Nadjirou Sall, est membre d'une exploitation agricole de quatre hectares. On y cultive le riz, les oignons. On y élève les chèvres et les bovins. Mais Nadjirou Sall s'absente souvent pour faire face à ses obligations syndicales. En toute discrétion

« Nous sommes des gens qui défendons nos intérêts mais on ne casse pas. On ne va pas dans la rue pour casser des véhicules ou autre chose. Ce n’est pas notre philosophie et ça ne l’a jamais été. Il est, parfois, difficile de nous dire que nous sommes syndicalistes. Parfois, nous sommes avocats, parfois nous sommes syndicalistes. On est plus dans la négociation. Maintenant, effectivement, si les gens se réunissent aujourd’hui et qu’ils vont dans la rue à Paris pour manifester, c’est plus simple à voir à la télévision que ce que nous faisons. Mais cela ne veut pas dire que nous ne nous prenons pas en charge. »

L'une des grandes questions qui secouent le monde agricole africain, c'est celui de la propriété de la terre. A qui doit-elle appartenir. Réponse toute en nuance de Nadjirou Sall.
 
« Le processus que nous défendons en tant qu’organisation paysanne, c’est de dire qu’il faut arriver à une mixité des régimes fonciers. Il y a des moments où on n’a pas besoin où on n’a pas besoin d’avoir un titre privé pour faire de l’élevage, du pastoralisme. Pour le pastoralisme, on a besoin d’une zone, on a besoin d’un déplacement. On peut rester pour nous dans le domaine national pour agir sur ces questions. Mais il peut arriver qu’à un moment, on a mis tellement d’investissement public que peut-être, là, il faut agir sur une propriété privée qui permettrait peut-être d’aller à la banque si on veut s’endetter en plus. »

L'agriculture africaine ne doit pas se limiter à la production vivrière. Les produits traditionnels doivent être transformés.

« Il y a autant de cultures vivrières qui aujourd’hui devraient être la base de la construction de nos économies en Afrique. C’est sur ça qu’il faut agir. Nous avons notre igname, nous avons notre manioc. Ecoutez, aujourd’hui, à Dakar, quand il y a un fonctionnaire, il peut facilement manger le petit mil qu’on appelle le souna chez moi, parce que l’ingénierie de formation lui permet d’avoir ses 50 grammes granulés dans son appartement, précuits et de le faire en cinq minutes et c’est sur ça qu’il faut travailler. »

Nadjirou Sall qui réfute par ailleurs l'image traditionnelle du paysan africain pauvre. C'est du passé, dit-il.

 

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