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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: présidentielle française, la sourde inquiétude

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Revue de presse des hebdomadaires.
Revue de presse des hebdomadaires. DR
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C’est « la campagne qui inquiète la planète », lance en Une Le Parisien Dimanche, pour évoquer « le manège fou » de la présidentielle 2017 en France. Pour preuve, les Unes de plusieurs journaux étrangers relevées par cet attentif confrère, qui ne sauraient laisser la revue de presse de RFI indifférente.

Celle, par exemple, du Britannique Daily Telegraph : « C’est l’élection la plus imprévisible depuis des décennies ». Ou cette autre du journal italien Corriere della Sera, « La course à l’Elysée la plus folle de tous les temps ». « C’est évidemment Marine Le Pen qui aimante la plupart des articles, entre intérêt et sourde inquiétude », souligne Le Parisien Dimanche.

Il faut dire aussi que les rebondissements n’ont pas baissé de rythme durant la semaine qui s’achève. Dernier en date, l’ouverture d’une enquête judicaire vendredi 24 février dans « l’affaire Fillon ». Dans un article qui enchantera les amateurs d’arguties techniques, Le Journal du Dimanche explique ce matin « pourquoi le parquet a changé d’avis » sur la procédure judiciaire précédemment en cours. Mais le bruit médiatique qui en a résulté n’a pas manqué d’hystériser cette campagne électorale.

De son côté, la candidate du Front national, Marine Le Pen, a refusé de se rendre à une convocation de la police dans l'enquête sur les emplois fictifs présumés d'assistants au Parlement européen, estimant que la période électorale ne permet « ni la neutralité ni la sérénité nécessaires au fonctionnement correct de la justice ».

Pour toutes ces raisons, la justice devrait-elle ou non respecter une « trêve » durant cette folle campagne électorale ? « Non », répond sans ambigüité ce matin le ministre français de la Justice. Dans un entretien au JDD, Jean-Jacques Urvoas estime que « rien ne justifierait » une trêve judiciaire.

Macron-Bayrou : tandem centriste

Autre temps fort de ladite campagne cette semaine, l’alliance Macron-Bayrou. François Bayrou, leader centriste, a renoncé à présenter sa candidature à l’élection présidentielle, et proposé une alliance à Emmanuel Macron. S’agit-il d’un vrai tournant dans la campagne électorale ? Trop tôt pour le dire, mais l’hebdomadaire Marianne se demande tout de même en Une si le tandem Macron-Bayrou est un « ticket gagnant ».

Ainsi, souligne ce journal, François Bayrou a-t-il préféré se rallier à ce « jeune blanc-bec de 25 ans son cadet qui lui a dérobé le talisman du dépassement des vieux clivages obsolètes par-delà droite et gauche pour accoucher d’une vraie recomposition politique ». Marianne y voit une « leçon » pour les leaders de gauche qui se révèlent « incapables d’accorder leurs ego pour faire avancer la cause de leur camp ». Autre ralliement à Macron ce matin, celui du député socialiste Christophe Caresche dans le JDD. « Je dois tout au PS, dit-il à cet hebdomadaire. Mais il faut prendre acte aujourd’hui du fait que nos chemins se séparent. »

Comme rien n’est simple, voilà à présent la ministre de l’Education qui déclare dans Le Parisien Dimanche que « les choses seraient plus simples sans Emmanuel Macron ». Najat Vallaud-Belkacem déclare au Parisien Dimanche que « la situation est délicate. Pire qu’en 2007. » Alors ? Une solution simple ? Pour Christine Angot, c’est tout trouvé. Dans une « lettre à François Hollande » publiée ce matin par Le Journal du Dimanche, cette écrivaine française enjoint le président sortant à… se représenter. Simple, non ?

RDC : démocratie sans élection

Quelle sortie de crise pour la RDC ? Cette semaine, c’est Joseph Kabila qui attire sur lui les feux de l’actualité. Lui que l’on connaît si discret se serait volontiers passé du portrait que tire cette semaine du président congolais l’hebdomadaire Le Point. Alors qu’au Congo-Brazzaville et au Rwanda voisins, les présidents en place ont modifié leur Constitution « pour se maintenir au pouvoir, Kabila a trouvé plus simple : ne pas organiser d’élections », énonce ce journal, dans les colonnes duquel un diplomate anonyme déclare : « Kabila est arrivé par les armes, il ne repartira que les pieds devant ou un fusil dans le dos. »

Un autre diplomate cité par Le Point - à moins que ce ne soit le même - ajoute : « Kabila emploiera tous les moyens pour rester. Il n’a aucun scrupule, aucune parole. » Sans illusions, cet hebdomadaire insiste : « Kabila comprend que le seul moyen de garder le pouvoir est l’absence d’élections. »

Corée du Nord : complot de famille

Rocambolesque, l’assassinat du demi-frère du dictateur nord-coréen l’a assurément été. Un vrai polar. La presse, cette semaine, a bien sûr longuement raconté le meurtre de Kim Jong-nam le 13 février dernier à l’aéroport de Kuala Lumpur. « Alors que le demi-frère du dictateur nord-coréen attend son avion pour Macao devant la porte d’embarquement, deux femmes se précipitent pour appliquer du poison sur son visage », résume Paris-Match.

Les tueuses sont arrêtées. Du menu fretin. Mais pourquoi Kim Jong-nam a-t-il été ainsi liquidé ? L’hebdomadaire ouvre le dossier, digne d’un roman d’espionnage. A grands traits, ce demi-frère plus âgé que le dictateur nord-coréen Kim Jong-un était tombé en disgrâce auprès du régime de Pyongyang. Lequel aurait alors « fini de couper cette branche de la famille dont Kim Jong-nam représentait peut-être le dernier élément », explique Paris-Match.

Et d'ajouter : « Ces dernières années, Jong-nam n’avait plus la même aisance. Comme si les vivres lui avait été coupées. Un e-mail de 2012, sorti par les services de renseignement sud-coréens, dévoilerait une conversation entre les deux frères, rapporte Paris-Match. Voici ce qu’écrivait alors la future victime à son frère président : " J’espère que vous allez annuler l’ordre de me punir, moi et ma famille. Nous n’avons nulle part où aller, nulle part où nous cacher, et nous savons que le seul moyen de nous échapper est le suicide. " »

Kim Jong-nam aurait-il donc pu représenter une menace pour le régime ? C’est ce que laisse entendre cet hebdomadaire. « Même s’il a répété être dénué d’ambitions politiques, la disparition de l’aîné des Kim élimine un dirigeant potentiel qu’aurait pu soutenir Chinois et Occidentaux en cas de crise à Pyongyang. Si elle a bien commandité l’assassinat de Kuala Lumpur, la Corée du Nord, fidèle à une longue histoire d’enlèvements et d’éliminations, envoie un signal fort à l’égard de concitoyens hostiles émigrés à l’étranger : attention, Kim Jong-un veille sur vous ! »

Comme le remarque Paris-Match, la mort de Kim Jong-nam « aurait pu inspirer Gérard de Villiers ». Ou Christine Angot, qui sait ?

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