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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: Marine Le Pen réduit l’écart

Publié le :

AFP
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« Le plafond de verre est-il en train de se fissurer ? », s’interrogent Les Echos. Le quotidien économique s’appuie sur son baromètre présidentiel réactualisé chaque jour. Un baromètre qui montre qu’« à deux mois de l’élection présidentielle, Marine Le Pen, largement favorite pour arriver en tête au soir du premier tour, réduit fortement l’écart sur son adversaire au second tour. Et ceci, qu’il s’agisse de François Fillon ou d’Emmanuel Macron. Dans le détail, précisent Les Echos, la présidente du Front national s’inclinerait lors d’un second tour face à Emmanuel Macron avec 42 % des voix contre 58 % pour le leader d’En Marche. L’écart est encore plus infime avec François Fillon. Le candidat des Républicains ne l’emporterait qu’avec 56 % des voix contre 44 % pour Marine Le Pen. »

L’écart reste encore conséquent, mais il se réduit donc… Et, analysent Les Echos, « François Fillon, Emmanuel Macron et Benoît Hamon laissent pour l’instant Marine Le Pen dérouler sa campagne, centrés sur leur affrontement mutuel pour la seconde place. […] Le premier cible le second, le second cible le premier, le troisième tente d’entrer dans le jeu en siphonnant les voix de gauche. Le ton monte. […] Le tout donne trois candidats déjà fragiles qui se fragilisent. Trois candidats se tenant dans un mouchoir sondagier et pariant sur la faiblesse des deux autres pour se qualifier. Trois candidats sans vraie dynamique qui jouent sur la dynamique descendante des adversaires. On a connu plus stimulant, soupirent Les Echos. Et plus rassurant sur la légitimité dont jouira le futur président. »

Attention, prévient La Charente Libre, « dans cette course présidentielle indécise, les concurrents de Marine Le Pen jouent actuellement le rôle de “lièvres” s’épuisant à discréditer leurs rivaux directs sans se soucier de l’aisance du train de leur principale adversaire. Chacun dans son couloir, les Fillon, Macron et autres Hamon et Mélenchon pourront-ils appeler à la réédition du “Front Républicain” qui avait barré la route au FN en 2002 et lors des dernières régionales ? Rien n’est moins sûr. »

Qui plus est, pour « pour l’heure, pointe L’Alsace, seule Marine Le Pen bénéficie d’un socle stable, avec plus de 80 % de ses électeurs qui disent ne plus changer d’avis. D’évidence, les investigations pour emplois fictifs au Parlement européen glissent sur elle. Arrivée en tête au premier tour, la représentante de l’extrême-droite augmente donc même son score au second tour, sans cependant l’emporter. Ses concurrents auraient tort de s’en réjouir. Si le pire n’est jamais certain, de récents scrutins ont montré que les électeurs déjouent parfois tous les pronostics. »

Fillon veut rebondir

Ce mardi 21 février, on commence à entrer dans le vif de la campagne, avec le détail des programmes concernant le système de santé… A l’initiative de la Mutualité française, et de trois laboratoires d’idées, Fondapol, la Fondation Jean-Jaurès et Terra Nova, François Fillon, Emmanuel Macron, Nicolas Dupont-Aignan, Benoît Hamon et Yannick Jadot détailleront leur projet santé.

François Fillon qui entend bien profiter de ce débat pour relancer sa campagne. En effet, pointe Le Parisien, « circulez, il n’y a plus d’affaire Penelope ! C’est le message que François Fillon voudrait faire passer. […] Le vainqueur de la primaire de la droite veut à nouveau occuper le terrain du débat d’idées. Et surtout, redevenir audible, lui qui depuis les révélations du Canard enchaîné, le 24 janvier, n’est plus en mesure de mener campagne normalement. Après la sécurité la semaine dernière, place donc à la santé. »

Alors, pour Le Figaro, « tous les yeux seront braqués sur le nouveau plan de François Fillon. Exit la grille d’analyse, qui opposait les “gros risques” aux “petits risques”, qui avait fait polémique. Au cours de cet exercice très attendu, François Fillon va réaffirmer le rôle central de la santé dans le pacte républicain et confirmer sa volonté de lui garder une place prééminente. Tout en répétant son attachement à l’universalité de l’accès aux soins et à son financement solidaire. »

Commentaire du quotidien d’opposition : « une meilleure gestion de l’assurance-maladie est indispensable, mais il faudra aller plus loin. Revoir le parcours de soins, développer la télémédecine, fermer les hôpitaux en sous-activité, miser sur la prévention, généraliser les médicaments génériques, aller plus dans la médecine ambulatoire… le sauvetage de la Sécu sera à ce prix. François Fillon, qui préconise 20 milliards d’euros d’économies, le sait mieux que personne. Très tôt, le candidat a présenté son projet détaillé et chiffré, quitte à essuyer les critiques. Il est désormais temps pour ses adversaires, conclut Le Figaro, de dévoiler leurs propositions. Les Français veulent pouvoir juger projet contre-projet. »

Etats-Unis : de bonnes nouvelles...

Le premier mois au pouvoir de Donald Trump… Encore beaucoup de commentaires ce matin.

A commencer par ceux du Monde qui relève qu’en matière de défense, le vice-président américain, Mike Pence et le secrétaire à la Défense, James Mattis « n’ont pas réussi à rassurer les Européens sur les intentions de Washington. »

Le Monde qui pointe aussi dans son éditorial la volonté de Trump de « délégitimer la liberté de la presse. » Attention, avertit le quotidien du soir, « la presse ne fait pas les élections, M. Trump a pu le constater à son profit. Sa mission est tout autre, informer du mieux possible. La nier n’est pas rendre service, justement, au peuple américain. »

Libération, pour sa part, se lance dans le second degré, avec finalement, de « bonnes nouvelles », relève le journal « On a vu des juges et la société civile américaine se mobiliser au moment du “Muslim Ban” pour montrer qu’une partie de l’Amérique est prête à agir concrètement contre des dérives évidentes. On a vu des géants de la Silicon Valley sortir de leur légendaire neutralité pour critiquer des décisions du nouveau président. On a vu les médias s’organiser pour faire face à un mouvement massif et organisé de déstabilisation de la presse […] On a vu un journaliste américain corriger en direct les propos de Trump en pleine conférence de presse. On a vu la principale conseillère du Président déjà décrédibilisée et réduite au silence. On a vu CNN devenir un média d’opposition. […] On a même vu la Chine faire la leçon au président américain sur le climat… On pourrait presque trouver que, tout compte fait, conclut Libération, la période est plutôt réjouissante. On se console comme on peut. »

 

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