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Agenda culture Afrique

L'agenda culture Afrique du 19 février au 25 février 2017

Publié le :

Où sortir la semaine prochaine ? L’agenda culturel africain, c’est avec Anne Bocandé, rédactrice en chef d’Africultures.

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On commence cette semaine à Madagascar, avec une exposition qui a débuté jeudi, et qui se prolonge jusqu’au 8 mars prochain. Les murs qui nous parlent. C’est le nom de cette exposition collective qui part d’une expression populaire traduite par « les murs ont des oreilles » (« Ny rindrina aza manan-tsofina »).

3 artistes, Tahina Rakotoarivony, Fabio et Toxic ont décidé de travailler autour de ce qu’entendent et peuvent raconter les murs. Toute une symbolique ! Ils peuvent être symbole de sécurité, parler de statut social selon la taille du mur, d’environnement selon la matière avec laquelle ils sont faits, et puis ils peuvent laisser passer plus ou moins la parole.

Ils proposent une exposition mêlant trois disciplines : Tahina est artiste plasticien. La sculpture est l’un de ses moyens d’expression. Fabio, alias Thierry Andriamiarintsoa, est photographe. Il a notamment travaillé en photo autour du nu artistique. Toxic est également photographe et vidéaste. Tous les trois ils inventent une création collective.

C’est à voir à la galerie d’art contemporain Is’Art Galerie, à Antananarive. Is’Art est l’ancêtre de la structure ISA pour innovation et synergie pour l’art. Elle est née en 1999 avec un atelier, une galerie et de nombreuses activités en direction des enfants pour leur faire connaître les arts plastiques. Beaucoup d’artistes ont donc été formés dans ce lieu, notamment Tahina Rakotoarivony qui a repris le flambeau avec IS’Art Galerie.

Un air de Madagascar

En avant première, jeudi, le film Songs for Madagascar est projeté à La Réunion, au théâtre Vladimir Kanter. Une traversée en profondeur de l’île malgache et ce, avec des artistes qui viennent des quatre coins du pays. Ils transportent, ainsi une part de leur histoire, de leurs cultures, de leurs problématiques notamment environnementales.

Le réalisateur César Paes, déjà bien connu pour ses documentaires sur les cultures malgaches, a embarqué 6 musiciens dans ce projet et pas n’importe lesquels.
Peut-être connaissez-vous déjà le groupe de musiques Les Madagascar all Stars ?
Ce sont 6 musiciens parmi les plus grands noms de la musique malgache. Ils se sont rassemblés dans ce groupe et tournent depuis quelques années, un peu partout dans le monde. On y retrouve notamment Dama du groupe phare Mahalea qui s’est constitué dans les années 70 et a accompagné toutes les mobilisations sociales du pays. Jaojoby, surnommé, le roi du « salegy », une des musiques traditionnelles de l’île est aussi de la partie. A leurs côtés, Erick Manana, Justin Vali, Olombelo Ricky et aussi l’accordéoniste virtuose Régis Gizavo.

Le film est réalisé produit par la maison de production, Laterit production, que César Paes a monté avec sa femme, Marie Clemence Paes. Rendez-vous jeudi à 18h pour ce film diffusé en entrée libre, en présence du réalisateur et des Madagascar All Stars.

La 25e édition du Fespaco à Ouagadougou

A partir de samedi, toute la capitale burkinabé vibrera aux rythmes des centaines de films projetés, sans parler des concerts et autres animations proposés jusqu’au 4 mars prochain pour plus de 100 000 spectateurs à chaque édition. Rappelons que le Fespaco est un acronyme pour « Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou » et a été créé en 1969.

Pour cette 25e édition, plus de 150 films ont été sélectionnés. Le grand gagnant recevra le trophée de l’Etalon d’Or de Yennenga accompagné de vingt millions de francs CFA.

Voici quelques-uns des films en compétition :
Le sénégalais Alain Gomis y présente Félicité. Un film fort, un véritable drame, tourné à Kinshasa avec la chanteuse congolaise Véro Tshanda Beya.
On note aussi le thriller politique ivoirien Innocent malgré tout de Jean de Dieu Konan et Samuel Mathurin Codjovi.
Et côté diaspora on peut noter la participation du film du guadeloupéen Jean Claude Barny, intitulé Le Gang des Antillais. Un film créé à partir de l’histoire vraie, d’un groupe de braqueurs des années 1970 sur fond d’exode organisée des Antillais dans hexagone français et de combats indépendantistes.

Précisons aussi que le Fespaco est un rendez-vous des professionnels du cinéma et la thématique 2017 le souligne fortement. « Formation et métiers du cinéma et de l’audiovisuel » est en effet la thématique qui a été retenue pour cette année. Avec un enjeu clair : faire un état des lieux des formations, des filières enseignées, des défis et des orientations à amorcer pour atteindre je cite « les cimes du professionnalisme et de l’excellence » sur le continent africain.

De la danse à Dakar

Eh bien dansez maintenant ! Tel est le cycle de représentations chorégraphiques dans lequel s’inscrit le spectacle Man Rec. Aux manettes le chorégraphe qui est aussi interprète sur ce solo : Amala Dianor. Il est un chorégraphe né au Sénégal en 1976. Danseur hip-hop il excelle aussi dans les registres du classique et du contemporain.

Man rec, en wolof, ça veut dire « seulement moi ». Ce spectacle qui tourne déjà depuis quelques années, est un véritable questionnement sur l’identité, sur les multiples et complexes identités d’un être humain. C’est la raison pour laquelle il y mêle les danses urbaines, les danses contemporaines, mais aussi des temps de danses spécifiquement issues du continent africain. C’est un dialogue entre ses propres origines multiples, entre les identités multiples que tout individu peut porter en lui. Il se déroule au Théâtre de verdure de l’Institut français de Dakar samedi soir à 20H30.

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