Accéder au contenu principal
Aujourd'hui l'économie

Opération séduction en Tunisie pour attirer les investisseurs

Publié le :

La Conférence internationale d'appui au développement s'est ouvert aujourd'hui à Tunis. L'objectif est de convaincre les investisseurs de venir ou de revenir en Tunisie. Dominique Baillard est sur place pour nous en parler.

Le président tunisien Beji Caid Essebsi s'exprime lors de l'ouverture de la conférence internationale sur l'investissement Tunisie 2020, à Tunis, le 29 novembre 2016.
Le président tunisien Beji Caid Essebsi s'exprime lors de l'ouverture de la conférence internationale sur l'investissement Tunisie 2020, à Tunis, le 29 novembre 2016. REUTERS/Zoubeir Souissi
Publicité

6 ans après cette révolution qui a suscité tant de sympathie dans le monde entier, l’économie tunisienne est à bout de souffle. Le terrorisme a ruiné le tourisme et compliqué la situation sécuritaire, mais l’économie paie aussi le prix de la transition, avec 8 gouvernements en six ans, difficile de tracer une ligne claire pour l’avenir. Aujourd’hui, la Tunisie veut montrer qu’elle a tourné la page, qu’elle a des ressources à valoriser, sa position géographique, un point de passage entre l’Europe et l’Afrique, et surtout sa richesse humaine, une jeunesse éduquée qui a tant besoin de travailler.

Plus de 140 projets concrets sont proposés aux investisseurs

Cela va des projets dans l’agriculture ou le numérique à des programmes plus classiques d’infrastructures, des ponts, des ports, des routes, tout ce qui peut désenclaver le pays, réunir les deux Tunisie. Car on oppose souvent la Tunisie côtière, dynamique, longtemps portée par le tourisme, à la Tunisie de l’intérieur oubliée de la croissance, coupée du reste du pays. Tous ces projets s’inscrivent dans le cadre du plan stratégique établi jusqu’en 2020. La Tunisie a maintenant une vision de son avenir ; c’est ce qui manquait à la conférence organisée il y a deux ans et qui a suscité pas mal de déception parce que les vœux pieux ne se sont pas traduits par des investissements sonnants et trébuchants.

Le gouvernement tunisien cherche aussi à mobiliser le secteur privé ?

Avec les partenariats publics privés, l’engagement financier est plus léger pour l’Etat tunisien. Mais c’est aussi une volonté pour encourager l’investissement direct étranger. La Tunisie va mettre à disposition un guichet unique pour faciliter la démarche des entreprises intéressées. Les bailleurs traditionnels, comme l’agence française du développement, la banque européenne d’investissement, la banque mondiale, sont toujours les bienvenus, ils demeurent indispensables pour amorcer les projets en apportant de l’expertise et des financements abordables sur la longue durée.

Qu’est-ce qui pourrait dissuader les investisseurs ?

La Tunisie est maintenant un état de droit avec des normes sociales environnementales à respecter. Les citoyens l’ont découvert, leurs exigences se muent parfois en barrière pour les entreprises. Dans le centre du pays, par exemple, une usine de retraitement des déchets dangereux très importante pour les industrielles a été stoppée net sous la pression des habitants, sans alternative possible pour le moment. Les attentes des salariés relayées par de puissants syndicats peuvent aussi refroidir les investisseurs privés. Enfin, le contentieux dans le foncier à exploser et ralenti de multiple projet. La Tunisie meurtrit par le terrorisme doit donc assurer la sécurité des personnes, mais aussi la sécurité juridique pour retenir les entreprises.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.