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Invité Afrique soir

Côte d’Ivoire/Probo Koala: «Trafigura continue de nier toute responsabilité»

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Le déversement de résidus toxiques du cargo Probo Koala le 18 août 2006 avait causé la mort de 17 personnes et provoqué près de 100 000 intoxications. La multinationale Trafigura, spécialisée dans le courtage pétrolier, a toujours nié toute responsabilité et n'a jamais été condamnée pour le déversement. Trafigura qui est toujours présente en Côte d'Ivoire à travers des sociétés offshore. Toutes les victimes sont loin d'avoir été indemnisées dix ans après. Pour évoquer cette catastrophe, nous recevons Marc Guénia, spécialiste des questions pétrolières pour l'ONG suisse la Déclaration de Berne.

La cargaison toxique du Probo Koala, qui aurait dû être décontaminée aux Pays-Bas, avait été répandue dans des décharges autour d’Abidjan, provoquant la mort de 17 personnes en septembre 2006.
La cargaison toxique du Probo Koala, qui aurait dû être décontaminée aux Pays-Bas, avait été répandue dans des décharges autour d’Abidjan, provoquant la mort de 17 personnes en septembre 2006. AFP / /Issouf Sanogo
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« Il est difficile de comprendre comment se fait-il que les autorités ivoiriennes aient laissé Trafigura continuer ses activités à la suite de la catastrophe du Probo Koala. Dès l’année 2007 se mettent en place des structures off-shore, sociétés amis de Trafigura, gérées pars des anciens employés ou des proches (…). Ce n’est pas illégale de créer ces sociétés off-shore mais cela a clairement pour but de dissimuler, la véritable identité de Trafigura en Côte d’Ivoire et puis quant au recours du neveu du président d’Alassane Ouattara, en tant que président de la filiale locale de Trafigura, c’est une méthode que Trafigura applique ailleurs dans le continent africain… C’est un peu la règle du jeu, malheureusement, dans plusieurs pays africains lorsque l’on veut toucher au pétrole : i l est question de gros sous, il est question de gouvernement et c’est un jeu auquel se prête bien volontiers Trafigura notamment dans ce cas de la Côte d’Ivoire (…). 10 ans après ce scandale, Trafigura continue de nier toute responsabilité, elle adopte une double stratégie de défense : la première c’est de nier sa responsabilité dans la catastrophe et la deuxième c’est de nier les effets sur la santé du déversement des déchets toxiques. »

 

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