Libye: le premier contrat pétrolier du gouvernement d'union nationale
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L'équipementier français Technip signe un contrat d'un demi-milliard d'euros pour moderniser une plateforme gazière au large de la Libye. Un encouragement pour le jeune gouvernement d'union nationale à Tripoli.
C'est le premier contrat pétrolier d'ampleur du jeune gouvernement d'union nationale libyen. L'équipementier français Technip devrait fournir les nouvelles installations de la plateforme gazière de Bahr Essalam, au large des côtes libyennes, au consortium Mellitah, qui regroupe la compagnie italienne ENI et la compagnie nationale libyenne NOC, désormais réunifiée à Tripoli.
Une simple lettre d'intention pour l'instant, mais l'équipementier parapétrolier français se réjouit déjà. Il estime le montant des travaux entre 500 millions et un milliard d'euros, une aubaine en cette période de déprime pour l'industrie pétrolière, qui a poussé l'équipementier français à fusionner avec son concurrent texan FMC.
Un encouragement au nouveau gouvernement d'union nationale libyen
Ce contrat signé à Paris, sous l'égide du ministre français des Affaires étrangères, se veut également un encouragement au nouveau gouvernement d'union nationale de Tripoli. Le nouvel exécutif libyen, soutenu par la communauté internationale, a repris les rênes de la compagnie pétrolière historique libyenne, la NOC de Tripoli, considérée désormais par l'ONU comme le seul canal de financement pétrolier légal en Libye.
En signant un projet d'accord avec un équipementier pétrolier, la compagnie nationale libyenne et donc le gouvernement d'union nationale, tout fragile qu'il soit, veulent montrer qu'ils sont en mesure de relancer le développement de la production libyenne d'hydrocarbures, divisée par cinq depuis la chute de Kadhafi. Le contrat proposé à Technip doit permettre d'augmenter de 40 % la production gazière de Bahr Essalam, déjà 6 milliards de m3 de gaz par an expédiés par gazoduc sous-marin jusqu'en Italie, depuis 2005.
Des travaux d'installation à l'abri des combats
Mais ces travaux d'installation de nouveaux puits et de câblages, aussi techniques soient-ils, s'opèreront en mer, à partir de l'île de Malte, c'est-à-dire à l'abri des combats entre factions libyennes.
Les gisements offshore n'ont jamais subi d'interruption de leur production depuis 2011. Il n'en est pas de même des gisements terrestres, où les compagnies ont évacué les expatriés et où il sera beaucoup plus difficile de relancer la production libyenne.
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