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Pétrole

Coup de chaud sur les cours du pétrole après les déclarations de Donald Trump

Le cours du pétrole a grimpé en flèche ces dernières heures sur les marchés. Plus 10% en Asie, conséquence de la poussée de fièvre au Moyen-Orient après l'attaque de drones sur deux sites pétroliers saoudiens, samedi. Dimanche, le président Donald Trump, emboîtant le pas à son secrétaire d'Etat a désigné la République islamique sans la nommer et s'est dit prêt à riposter, sous n'importe quelle forme, alors même que Téhéran dément tout implication.

Arabie saoudite: les attaques de drone sur les sites pétroliers de la compagnie Aramco ont provoqué un spectaculaire incendie le 14 septembre 2019.
Arabie saoudite: les attaques de drone sur les sites pétroliers de la compagnie Aramco ont provoqué un spectaculaire incendie le 14 septembre 2019. REUTERS
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Les marchés asiatiques qui ouvrent les premiers, avant Londres puis New York ont réagi assez violemment aux déclarations du président américain. « Les États-Unis sont prêts à riposter », « Nous attendons que l’Arabie saoudite nous dise qui ils estiment être le coupable », déclarait hier sur Twitter, Donald Trump. On a vu le cours du baril de brent par exemple grimper jusqu'à + 20% avant de retomber pendant la séance.

De telles envolées sont sans précédent depuis 1991, c'est-à-dire depuis la guerre du Golfe.

Les investisseurs asiatiques sont très nerveux car cette région est une grande consommatrice de brut saoudien : la Chine, le Japon, l'Inde, la Corée et Taiwan absorbent quotidiennement 4 millions de barils saoudien, or la production du royaume a été amputée de plus de 5 millions de barils depuis l'attaque de samedi sur deux de ses principaux sites d'exploitation.

Il y a quelques heures, Donald Trump a autorisé le recours aux réserves stratégiques américaines. Un geste là aussi très fort. Les Etats-Unis, qui ont longtemps été dépendants du pétrole du Moyen-Orient, sont aujourd'hui en mesure de calmer les marchés, un rôle traditionnellement imparti à l'Arabie saoudite.

Les hausses obervées ces dernières heures sont spectaculaires mais n'oublions pas que sur le fond, il existe des marges de manoeuvres considérables: il suffirait de lever les sanctions contre le Venezuela et bien sûr l'Iran, pour retrouver très vite une offre très étoffée. Là encore cela dépend de Washington.

À écouter aussi : «Le conflit du Yémen est en train de déborder, il faut dialoguer», selon Pierre Terzian

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