Brexit: les entreprises françaises dans l’inquiétude
Dans une quinzaine de jours, le Royaume-Uni est censé quitter l'Union européenne. Mais dans quelles conditions ? Avec ou sans accord ? C’est toujours le flou. Theresa May est dans l’impasse. Face à tant d’incertitudes, les entreprises françaises s'inquiètent.
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Parmi les secteurs qui risquent d'être les plus d'être touchés, en cas de Brexit sans accord, celui de la pêche. Les conséquences risquent d'être dramatiques pour la Bretagne, la première région française pour la pêche. En l'absence d'accord avec le Royaume-Uni d'ici au 29 mars, les bateaux bretons ne pourront plus pêcher, dans les eaux britanniques. Et près de la moitié des prises y sont réalisées.
Le Royaume-Uni, c’est quatre milliards d’euros d’excédent commercial pour la France et 30 000 entreprises qui exportent. A compter du 29 mars, c'est la fin de l'union douanière et la fin de la libre circulation des marchandises.
Des stocks au Royaume-Uni
Ces 30 000 entreprises devront faire des déclarations de chiffres d'affaires, sur leurs échanges avec le Royaume-Uni, auprès des douanes. Ce qui va demander du travail supplémentaire. Si les grands groupes disposent des infrastructures, ce n'est pas le cas des petites et moyennes entreprises.
Près de 20 000 PME françaises n’ont aucune expérience dans l’exportation, hors Union européenne. Elles vont devoir, faire face, à des ruptures d’approvisionnement. La France exporte beaucoup de produits de luxe, de vins et de spiritueux. Dans ce secteur, de nombreuses entreprises ont pris les devants, en constituant des stocks, au Royaume-Uni. Par exemple, les producteurs français de champagne, envoient actuellement, des cargaisons entières au Royaume-Uni. Près de 15 millions de bouteilles sont déjà stockées, sur l’île. Objectif : éviter de possibles droits de douane, en cas d’absence d’accord, sur le Brexit.
700 douaniers supplémentaires
Pour limiter la casse économique, le gouvernement français a préparé un plan d'urgence. Cinquante millions d'euros vont être ainsi débloqués pour les ports maritimes et les aéroports. L'objectif de ce plan est, également, d'accompagner les sociétés françaises, qui commercent avec le Royaume-Uni.
Pour contrôler les 3,5 millions de camions qui arrivent par ferry, et les 2 millions de camions qui arrivent par le tunnel, 700 douaniers supplémentaires ont, ainsi, été recrutés. De nombreux contrôles aux douanes, seront, également dématérialisés. Un nouveau système d'information, le « SI Brexit, » a ainsi, été mis en place, pour faciliter le passage des marchandises entre la France et le Royaume-Uni.
Près d'un tiers de la nourriture consommée, par les Britanniques, vient de l'Union européenne, et notamment de France. Une cinquantaine de vétérinaires ont ainsi, été embauchés, pour les contrôles sanitaires des produits alimentaires. Enfin, un portail Brexit.gouv.fr donne, aussi, des indications pour chaque secteur, la pêche, l'agriculture, l'import-export.
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