Accéder au contenu principal
Economie

Forte hausse des prix de l'alimentation en France à partir du 1er février

La loi Alimentation, votée en octobre dernier entre en application ce vendredi 1er février 2019, avec comme première mesure concrète, la mise en place du seuil de revente à perte (SRP). Cela va entraîner une hausse entre 5 et 6% sur des centaines de produits d'appel de la grande distribution.

A partir de ce vendredi 1er février, les prix d'une centaine de produits alimentaires de grandes marques augmentent.
A partir de ce vendredi 1er février, les prix d'une centaine de produits alimentaires de grandes marques augmentent. Getty Images
Publicité

La loi Egalim, issue des états généraux de l'alimentation impose aux distributeurs un relèvement du prix plancher afin de mettre un terme à la guerre des prix. L'objectif est de payer le juste prix aux producteurs pour leur permettre de vivre dignement de leur travail. Les grandes surfaces doivent dorénavant faire au minimum 10% de marge sur certains produits comme l'épicerie, les produits frais, les boissons et les aliments pour animaux. Avec pour effet immédiat des hausses significatives comme le prix du Ricard qui grimpe de 9%, le camembert ou le Nutella de 8% ou encore le Coca Cola de 5%.

Qui va récupérer les marges dégagées ?

Le législateur considère qu'en augmentant les prix dans la grande distribution, les agriculteurs seront mieux rémunérés. Mais aucun contrôle, ni sanction n'ont été prévus et rien ne prouve que les agriculteurs en bénéficieront. Ces derniers craignent d'ailleurs que les marges dégagées ne soient captées par les enseignes.

Les grands perdants, les consommateurs ?

Face à ce contexte, les consommateurs risquent d'être les grands perdants. Pour éviter leur colère, les grandes surfaces envisagent de compenser la hausse par des baisses de prix sur des produits de leurs propres marques et sur des produits non concernés par la loi. L'association de consommateur UFC-Que Choisir, critique la mesure qui touche les classes populaires et la considère mal venue dans le climat actuel en pleine revendication des « gilets jaunes » qui réclament plus de pouvoir d'achat.


Le patron des centres Leclerc, Michel Edouard Leclerc, opposé depuis le début  à cette loi, brandit le chiffon rouge et prévient les consommateurs d'une forte hausse qui va leur faire perdre du pouvoir d'achat. Des propos qui ont indigné le syndicat agricole  FNSEA.

Monsieur Leclerc l'explique à qui veut bien l'entendre qu'il va y avoir une grande inflation sur les prix...

01:01

Patrick Benezit, secrétaire général de la FNSEA

Patricia Lecompte

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.