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France / Industrie

Carlos Ghosn clame toujours son innocence, Renault lui cherche un successeur

Semaine décisive pour Carlos Ghosn et pour Renault, le groupe dont il est encore le PDG. Mais son successeur devrait être désigné dans les prochains jours. Le conseil d'administration de Renault devrait se réunir dans le courant de la semaine. Dans l'attente de son procès au Japon, l'industriel reste détenu, accusé de malversations financières.

Carlos Ghosn, incarcéré au Japon, et Renault, qui cherche un successeur à son PDG, entament une semaine décisive.
Carlos Ghosn, incarcéré au Japon, et Renault, qui cherche un successeur à son PDG, entament une semaine décisive. Behrouz MEHRI / AFP
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Dans un communiqué publié par ses représentants aux Etats-Unis, Carlos Ghosn fait une promesse au juge. « Alors que le tribunal doit examiner ma demande de liberté sous caution, je veux souligner que je résiderai au Japon et que je respecterai toutes les conditions demandées par le tribunal ». On sait que le magistrat a invoqué le risque de fuite pour le maintenir en détention. Carlos Ghosn dit qu'il a hâte de se défendre devant le tribunal et clame de nouveau son innocence.

Ses avocats multiplient les demandes de remise en liberté. Cette fois, ils en appellent à la Cour suprême du Japon. Son épouse également, Carole Ghosn, tente de faire progresser le dossier. Dans un entretien à Paris Match, elle dit que son mari va se battre de toutes ses forces, mais que sa garde à vue est destinée à le faire craquer. Elle parle de conditions « déplorables, voire inhumaines ». Elle a écrit à Emmanuel Macron pour que le France aide à garantir le droit à un procès équitable. « N'oublions pas, dit-elle, qu'il a mené le formidable redressement de Renault ».

Tourner la page

Le constructeur automobile, de son côté, cherche à tourner la page. D'après Les Echos, Renault serait même en train de négocier les indemnités de départ et la retraite de Carlos Ghosn, avant un conseil d'administration convoqué au plus tôt demain, voire mercredi. Quelle nouvelle direction après deux mois de crise et de questionnements ?

Actionnaire majoritaire de Renault, l’Etat français penche pour une gouvernance bicéphale, avec un directeur général en charge de Renault et un président non exécutif qui serait en charge de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi.

Sachant que jusqu’à son arrestation et son inculpation au Japon, Carlos Ghosn était président-directeur général du premier constructeur automobile mondial. Et parmi les noms pressentis pour lui succéder, il y a Thierry Bolloré au poste de directeur général de Renault. Il pourrait donc être confirmé à ce poste, vu qu’il assure la direction provisoire du groupe français depuis la mi-novembre.

Et pour la présidence non exécutive, le nom le plus souvent cité est celui de Jean-Dominique Senard, patron du groupe Michelin. Il doit quitter la présidence du fabricant de pneus d’ici quelques mois.

Cette option d’une direction bicéphale rencontre l‘adhésion des représentants du personnel. Et les deux favoris pour occuper ces postes pourraient être facilement acceptés par les syndicats, qui souhaitent des dirigeants qui connaissent le secteur de l’automobile et qui ont l’expérience de diriger de grands groupes.

Ils auront pour mission de préserver la structure actuelle de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, dont les Japonais semblent vouloir changer l’équilibre des forces.  

(Re) lire : Présidence de Renault: qui pour remplacer Carlos Ghosn?

 

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