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Japon

Japon: Carlos Ghosn formellement mis en examen

Le parquet de Tokyo met formellement en examen Carlos Ghosn l'ex-patron de Nissan pour avoir sous-declaré aux autorités boursières japonaises environ 38 millions d'euros de revenus sur cinq années de 2010 a 2015. Son inculpation intervient trois semaines après son arrestation le 19 novembre à bord de son jet privé sur l'aéroport de Haneda à Tokyo.

Le centre de détention où est incarcéré l'ancien patron de Nissan, Carlos Ghosn, à Tokyo, le 10 déembre 2018.
Le centre de détention où est incarcéré l'ancien patron de Nissan, Carlos Ghosn, à Tokyo, le 10 déembre 2018. REUTERS/Issei Kato
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avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Carlos Ghosn est mis en examen pour avoir sous-évalué le montant total de ses rémunerations dans les rapports financiers que Nissan remet aux autorités boursières japonaises.

Le patron francais restera en prison selon les médias japonais. Les procureurs de Tokyo vont aujourd'hui encore requérir un nouveau mandat d'arrêt contre lui pour le même motif, mais sur trois années supplémentaires, de 2015 à 2018, pour un montant de 31 millions d'euros. La justice a également des soupçons d'abus de biens sociaux. Il s'agirait d'achats, via des structures basées aux Pays-Bas, de plusieurs résidences de luxe utilisées par Carlos Ghosn, notamment au Brésil et au Liban.

Cela relancera une procédure de garde à vue pouvant durer 22 jours. L'ancien patron de Nissan, qui reste le PDG de Renault, risque jusqu'à dix ans de prison. Dans 99,9% des cas une personne inculpée, est condamnée au Japon.

Toujours selon les médias japonais, les procureurs de Tokyo vont estimer que la responsabilité du groupe Nissan est aussi engagée. Car c'est elle qui a remis les rapports incriminés aux autorités boursières. Et selon la presse japonaise, les rapports portent aussi la signature de Hiroto Saikawa, ex-protégé de Carlos Ghosn et actuel président de Nissan.

Celui-ci ne pouvait pas ignorer que Carlos Ghosn, avec l'aide de son bras droit, Greg Kelly lui aussi inculpé, n'aurait déclaré que la moitié de de 10 milliards de yens (78 millions d'euros) de sa rémuneration perçue sur une période cinq ans, entre 2010 et 2015.

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