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France

Devant les prud'hommes d'Amiens, 800 ex-Goodyear contestent leur licenciement

Plus de 800 ex-salariés de Goodyear Amiens-Nord ont réclamé ce jeudi 4 octobre devant le conseil des prud'hommes une indemnisation à leur ex-employeur, estimant que leurs licenciements en 2014 étaient abusifs. La direction a fait valoir quant à elle les difficultés locales de l'usine de l'entreprise pneumatique.

Le conseil des prud'hommes a délocalisé son audience sur Goodyear au Zénith d'Amiens, jeudi 4 octobre 2018.
Le conseil des prud'hommes a délocalisé son audience sur Goodyear au Zénith d'Amiens, jeudi 4 octobre 2018. FRANCOIS LO PRESTI / AFP
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Pour cette audience hors norme, le conseil des prud'hommes a été délocalisé au Zénith de la ville. Entre 400 et 500 personnes, pour la plupart d'anciens salariés de Goodyear Amiens-Nord, ont suivi les débats qui ont duré près de dix heures.

Dans sa plaidoirie, l'avocat des 832 demandeurs, Fiodor Rilov, a notamment tenté de démontrer que les licenciements survenus en mars 2014 étaient sans cause économique réelle et sérieuse, insistant sur les bénéfices au niveau du groupe Goodyear américain auquel appartenait Goodyear Dunlop Tires France (GDTF). Sur l'exercice 2014, a-t-il ainsi rappelé, le groupe avait enregistré un résultat net de 2,5 milliards de dollars après impôts.

Un chiffre auquel les représentants de Goodyear ont opposé une dette de 5 milliards de dollars. Le grand écart. En cause, selon eux, les difficultés d'une usine « extrêmement déficitaire » depuis 2007, aggravées par la « crise sévère » de 2009.

Lorsque l'usine ferme en 2014, chaque salarié part avec un chèque de 50 000 euros. « Un geste du groupe », plaide la défense. Mais pour Olivier, le compte n'y est pas : « Vous n'avez qu'à prendre une dizaine de gens, ils sont tous au chômage. 50 000 euros, ça ne fait même pas deux ans de salaire. » Willy, lui, a retrouvé du travail. Mais il veut que Goodyear paie. « Tous mes collègues qui ont divorcé, qui se sont suicidés, qui ont plongé dans l'alcool, mes collègues qui ont plein de soucis par leur faute... Je veux qu'ils soient punis, c'est impardonnable », affirme-t-il.

Les 832 ex-salariés Goodyear seront fixés sur leur sort le 16 mai prochain. Le conseil des prud'hommes dira si le motif économique de leurs licenciements en 2014 peut ou non être retenu.

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