SNCF: réforme signée à l'Elysée sur une mise en scène d'Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a signé cet après-midi le pacte ferroviaire qui réforme la SNCF. Cela s'est passé à l'Elysée, avec une nouvelle mise en scène, comme pour les ordonnances travail ou la loi de moralisation de la vie publique. Pour le président, la réforme est derrière lui... 

La réforme ferroviaire ayant été votée au Parlement, les syndicats veulent désormais peser sur les futures négociations sociales au sein de la SNCF. JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP

«Je veux dire (...) à nos concitoyens que, par cette loi aujourd'hui promulguée, le gouvernement, et avec lui le Parlement, ont pris leurs responsabilités de faire ce qui était évité ou refusé depuis tant de décennies», a tenu à dire le chef de l'Etat à son bureau après avoir signé le texte. Il était entouré de la ministre des Transports Elisabeth Borne et du porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux.

Une nouvelle mise en scène, à la façon du président américain, d'Emmanuel Macron devant les caméras. Et même si deux syndicats veulent jouer les prolongations, pour le chef de l'Etat et ses proches, c'est terminé. Cela ne fait même que commencer : « Cette étape importante de la transformation, de la modernisation du pays, se poursuivra sur d'autres sujets dans le même esprit de dialogue, de détermination pour répondre aux besoins de notre pays, aux défis d'aujourd'hui comme aux défis de demain », a-t-il ajouté.

Au sein de la Macronie, on se vante même depuis plusieurs semaines d'avoir plié le match en un temps record, d'avoir réussi là où d'autres n'ont même pas essayé, ou ont échoué. Du triomphalisme d'un côté, de l'amertume et de la colère de l'autre : chez les syndicats, qui ne se sont pas sentis considérés et se divisent désormais sur leurs moyens d'action.

Emmanuel Macron avait besoin de cette victoire alors qu'il accumule les critiques sur sa manière de communiquer notamment. C'est un moyen pour lui de renvoyer une image plus positive, celle d'un président qui agit, d'un président qui réforme. Le chef de l'Etat est désormais tourné vers les prochains obstacles à franchir : la réforme des institutions en particulier et surtout celle des retraites, qui devrait remobiliser les syndicats.