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France / Alimentation

Le PDG de Lactalis plaide l'accident devant la commission parlementaire

Le très discret PDG de Lactalis, Emmanuel Besnier, s'est expliqué ce jeudi devant une commission d'enquête parlementaire au sujet de l'affaire de lait infantile contaminé aux salmonelles, qui avait rendu malades 36 nourrissons.

Le PDG de Lactalis Emmanuel Besnier devant la commission d'enquête parlementaire, le 7 juin 2018.
Le PDG de Lactalis Emmanuel Besnier devant la commission d'enquête parlementaire, le 7 juin 2018. REUTERS/Philippe Wojazer
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Emmanuel Besnier l'assure : l'affaire de lait infantile contaminé aux salmonelles est un accident, aucune personne à l'intérieur de l'usine de Craon, en Mayenne, n'est responsable. Le PDG de Lactalis explique que ce sont des travaux sur un tour de l'usine qui avaient « libéré la salmonelle qui était à l'intérieur des bâtiments ».

Fin 2017, 36 nourrissons ont été atteints de salmonellose après avoir bu un lait infantile des marques Picot et Milumel produit dans cette usine. Lisant ses fiches, Emmanuel Besnier a présenté ses excuses aux familles des bébés : « Nous avons failli à notre mission qui est de garantir la mise sur le marché de produits sains. C'est notre contrat de base. Je le dis et le répète : nous n'aurons jamais assez de mots pour nous excuser. »

Les processus de rappel ou de retrait de produits présentant des problèmes sanitaires sont communs en France. Mais dans le cas de Lactalis, la procédure de retrait s'est révélée chaotique et la révélation de nombreux dysfonctionnements ayant mené à la contamination a donné lieu à l'ouverture d'une enquête judiciaire, ainsi qu'à la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire.

Une commission que les avocats d'Emmanuel Besnier ont tenté de torpiller en demandant fin avril à la garde des Sceaux Nicole Belloubet de faire cesser ses travaux. Ce qui a déplu aux députés, qui regrettent par ailleurs le manque de précision du PDG de Lactalis. « Nos questions étaient extrêmement ciblées, dirigées, donc on a besoin d'avoir une réponse concrète et directe à ces questions sans avoir à lire des notes préétablies en amont », s'agace Grégory Besson-Moreau, rapporteur de la commission d’enquête.

Celle-ci devrait rendre ses conclusions le 18 juillet prochain.

(Avec AFP)

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