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Royaume-Uni

Royaume-Uni: Londres veut resserrer ses liens économiques avec le Commonwealth

Vers un futur commun, c'est le thème du sommet du Commonwealth qui s’est ouvert lundi 16 avril à Londres entre le Royaume-Uni et les anciens territoires de son empire colonial. Parmi les pays participants, on retrouve le Zimbabwe, qui renoue ses liens avec l’organisation cinq mois après la chute de l’ex-président Robert Mugabe. Les Britanniques, au moment de quitter l'Union européenne, cherchent à ranimer les liens économiques avec leurs partenaires historiques. Mais remplacer les échanges avec l'Union européenne s’annonce d’ores et déjà comme une tache très difficile.

Le Première ministre britannique, Theresa May au Forum des affaires du Commonwealth, le 14 avril 2018.
Le Première ministre britannique, Theresa May au Forum des affaires du Commonwealth, le 14 avril 2018. REUTERS/Hannah McKay
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Depuis 1973, et l'entrée du Royaume-Uni dans l'Europe, les relations avec l'ancien empire colonial étaient un peu passées au second plan. Près de la moitié des exportations britanniques (biens et services) vont vers l’Union européenne, contre seulement 7 % vers les dix marchés les plus importants du Commonwealth. En 2016, aucun de ces marchés ne faisait partie des principaux partenaires de Londres.

L'Europe, principal partenaire

Selon la dernière analyse du secrétariat du Commonwealth, le commerce entre les 53 pays membres devrait progresser de 17% pour atteindre près de 600 milliards d’euros d’ici 2020, selon la même source.

Mais le contexte du Brexit pourrait changer la donne. Pour l'hebdomadaire The Economist, il est très clair que le commerce avec les pays de l'ancien empire ne pourra jamais remplacer les échanges avec l'UE. L’opinion est partagée par Vincent Vicard, spécialiste du Royaume-Uni et économiste aux Centre français d'étude et de recherche en économie internationale (CEPII). « Même si des accords sont négociés avec l’Inde ou avec certains pays d’Afrique subsaharienne, on est sûr que cela ne compensera pas la baisse du commerce et des débouchés vis-à-vis de l’Union ». En 2016, sur les quinze principaux partenaires commerciaux du Royaume-Uni, neuf étaient des pays européens, et aucun n'était membre du Commonwealth. « Le marché uni restera l’un des principaux marchés, si ce n’est le principal marché du Royaume-Uni et des entreprises exportatrices britanniques », conclut-il.

Nombreux sont aussi les observateurs qui pensent qu'un éventuel retour vers le passé colonial, même sur des bases nouvelles, risquerait d'être mal compris par les pays membres, surtout en Afrique. L’Inde, pour sa part, avait exprimé un souhait d'entamer les discussions sur un nouveau pacte avec le Royaume-Uni. Mais elle a suggéré que les négociations pourraient durer jusqu’à sept ans. Certains autres pays seraient favorables à la signature d'un accord commercial avec Bruxelles. C’est notamment le cas de la Nouvelle-Zélande dont la Première ministre, Jacinda Ardern, a été reçue lundi par le président Emmanuel Macron à Paris.

Le sommet de Londres se déroule sur cinq jours, les trois premiers étant consacrés à un forum et à des conférences, tandis que les deux derniers verront les chefs de gouvernement des 53 pays membres de l'organisation se réunir.

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