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France

France: les inondations, un coup dur pour l'économie

La Seine monte à Paris et va continuer de monter. Les prévisions météorologiques font état d'un pic de crue samedi 27 janvier, moins important qu'en 2016 a priori, avant une descente très lente, mais avérée. Au-delà des problèmes que ces crues provoquent pour les particuliers, il y a déjà des conséquences pour les entreprises.

Les berges de la Seine inondées à Paris, le 26 janvier.
Les berges de la Seine inondées à Paris, le 26 janvier. CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
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Le transport fluvial est le premier secteur affecté. Le trafic des bateaux mouches est interrompu pour les Parisiens et pour les touristes, qui regardent les embarcations à l’arrêt du haut des ponts de la Seine.

Mais ces crues sont aussi un problème pour tous les établissements – restaurants, bars – installés le long du fleuve. Tout comme pour les péniches, qu'il faut protéger. Le secteur du bâtiment, qui a besoin du fleuve pour faire remonter ou descendre les matériaux, est lui aussi touché.

Les voies navigables de France ont interdit la navigation sur toute la Seine en amont jusqu'à Paris inclus, sur les canaux de la Marne, une partie de la Saône et de la Moselle. Mais le secteur du bâtiment a aussi besoin des routes, or beaucoup d’entre elles sont coupées.

Dans de nombreux départements, notamment dans l'est, les agriculteurs s'inquiètent pour leurs cultures, qui risquent de pourrir. A Sochaux, l'usine automobile PSA a dû s'arrêter parce que l'un de ses sous-traitants a été inondé. Plusieurs centaines de salariés sont au repos forcé.

Le transport ferroviaire est perturbé lui aussi. A Paris, le RER C, qu'empruntent des millions de passagers, ne fonctionne plus depuis quelques jours. Et la remise en service n'est pas prévue avant le milieu de la semaine prochaine.

Une facture à rallonge ?

Plus généralement, si la situation s'aggrave, les dégâts pourraient être catastrophiques, et la facture s'allonger. Le rapport de l’OCDE est assez alarmiste. Les dommages en cas de crue majeure pourraient se chiffrer à des dizaines de milliards d'euros.

On imagine une métropole comme Paris envahie par les eaux, comme lors de la grande inondation de 1910. Sauf qu'aujourd'hui, les sous-sols sont truffés de câbles électriques, de tuyaux en tous genres. Certains immeubles de la capitale sont confrontés à des remontées d'égouts, des systèmes de chauffage à l'arrêt, certains sont privés d'eau potable.

Il y a déjà des dégâts, qu'on ne pourra évaluer définitivement qu'après la décrue, qui peut être lente. Et des entreprises qui se préparent au pire. Des centaines de milliers d'emplois seraient en danger en cas de crue réellement majeure. Et si le métro est complètement inondé, c’est tout Paris qui est paralysé.

La question de l'impréparation

Des exercices et des simulations sont organisées régulièrement. Mais d'après certains experts en gestion de crise, cela reste insuffisant. Vu la complexité du problème, on comprend bien la crainte de l'effet domino. Les entreprises se mobilisent et les collectivités locales s’interrogent.

Depuis le 1er janvier, ce sont les intercommunalités qui ont la compétence de prévenir les inondations et de gérer les masses d'eaux. Et pour cela, il faut de l'argent. C’est donc le contribuable qui est sollicité. Une nouvelle taxe commence à être mise en place. Mais pour le moment, seules quelques dizaines d'intercommunalités l'ont effectivement votée. Elles ont jusqu'au 15 février pour le faire.

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