Royaume-Uni: chez Vauxhall, un plan social sur fond de Brexit

Au Royaume-Uni, la marque automobile Vauxhall a annoncé vendredi 13 octobre son intention de supprimer 400 emplois d'ici Noël dans une de ses usines. Le groupe français PSA, qui a racheté la marque à l’été 2017, cite un problème de compétitivité. Mais cette décision provoque de nouvelles interrogations sur la viabilité à long terme du site britannique, dans le contexte du Brexit.

L'usine Vauxhall d'Ellesmere Port, dans le Cheshire, au Royaume-Uni, produit des voitures Opel pour le compte de PSA. Paul ELLIS / AFP

Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix

Vauxhall lance un plan de 400 départs volontaires dans l'usine d'Ellesmere Port au nord-ouest de la Grande-Bretagne, face à un marché européen difficile et une baisse des ventes du modèle fabriqué sur place, la berline Astra.

Les postes supprimés représentent environ un quart de l'effectif total du site britannique, constituée de 1 700 personnes. Vauxhall va ainsi passer de deux équipes de production à une seule courant 2018. Selon un porte-parole de PSA – qui a racheté Vauxhall-Opel à General Motors au mois d'août – l'objectif est d'améliorer la performance de l'usine pour protéger son avenir, alors que les coûts de fabrication à Ellesmere Port sont significativement plus élevés que ceux des usines de référence du groupe PSA en France.

Le site britannique est depuis longtemps sur la corde raide car il importe les trois quarts de ses composants et exporte 80 % de ses véhicules. Il a d’ailleurs déjà failli fermer en 2012.

Ellesmere Port est en compétition avec sa filiale en Pologne et celles en France de Sochaux et Mulhouse. Il se bat donc désormais pour sa survie, au moment où PSA dit attendre d'avoir suffisamment de visibilité sur l'avenir des relations commerciales entre Londres et l'Union européenne après le Brexit, avant de penser à de futurs investissements.