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France

France: Edouard Philippe s'engage à respecter les 3% après un audit alarmiste

A la suite de la publication d'un audit de la Cour des comptes, l'institution estime que le déficit public devrait atteindre 3,2% du PIB en 2017. Loin des engagements pris par François Hollande de revenir à 2,8% du PIB. Le Premier ministre Edouard Philippe a manifesté la volonté de l'exécutif de rectifier le tir.

Le Premier ministre Edouard Philippe. Ici à Tallin, Estonie, le 28 juin 2017.
Le Premier ministre Edouard Philippe. Ici à Tallin, Estonie, le 28 juin 2017. REUTERS/Ints Kalnins
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Huit milliards d'euros de dérapage budgétaire, « c'est inacceptable », a dit Edouard Philippe. Le Premier ministre est monté au créneau pour faire porter la responsabilité du trou béant dans les finances publiques au gouvernement de François Hollande. 

Emmanuel Macron ne veut surtout pas refaire l'erreur de son prédécesseur qui n'avait pas su en 2012 dénoncer l'héritage de la droite et en a payé le prix durant tout le quinquennat. Dramatiser et se dédouaner, c'est l'option choisie par l'exécutif pour préparer les Français à des mesures difficiles.

Car la question se pose pour le chef de l'Etat de savoir s'il va pouvoir tenir ses promesses de campagne, comme l'exonération de la taxe d'habitation pour 80% des foyers. D'autant qu'Edouard Philippe a réaffirmé l'intention du gouvernement de réduire les déficits à 3 % du PIB dès cette année.

Déterminer sur quelles dépenses rogner pour rectifier le tir, cette question sera au coeur du séminaire gouvernemental organisé pendant deux jours à Nancy. La sécurité, l'éducation font partie des secteurs intouchables. Mais il va falloir faire des arbitrages douloureux. 

A Versailles, lundi devant le Congrès, le chef de l'Etat aura l'occasion de faire le diagnostic de la situation. A charge pour Edouard Philippe de détailler le lendemain un traitement qui pourrait ressembler à une potion amère.


Les conseils de la Cour des comptes au gouvernement

Le Premier ministre s'engage à contenir à 3% le déficit public d'ici la fin de l'année. Cela est possible, selon la Cour des comptes, mais il faut fortement serrer la vis pour trouver 4 à 5 milliards d'euros. Les leviers principaux sont à trouver dans les dépenses de l'Etat. Notamment du côté des fonctionnaires et des contractuels. Geler le point d'indice de leur rémunération rapporterait 2 milliards d'euros. Ne pas remplacer un agent public sur 2 partant à la retraite dégagerait 600 millions.

La Cour des comptes cible aussi les lycées. Aujourd'hui, un élève français inscrit en classe de seconde, première ou terminale, coûte beaucoup plus cher à l'Etat que la moyenne des pays de l'OCDE. L'institution propose notamment de réduire le nombre d'options proposées aux élèves.

Enfin, la Cour incite le gouvernement à davantage maîtriser les dépenses de santé, rationaliser les transports en ambulance, pousser les patients à se faire prescrire des médicaments génériques. Moins chers et donc moins coûteux pour la Sécurité sociale.

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