France: la centrale nucléaire de Fessenheim va fermer, mais pas tout de suite
Le Conseil d'administration du groupe EDF a validé jeudi 6 avril une délibération qui doit aboutir à la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, une promesse de campagne de François Hollande. Bonne nouvelle pour les salariés du site venue manifester à Paris, ce ne sera pas pour tout de suite. L'Etat, qui détient plus de 80% du capital de l'électricien, exigeait un dépôt de demande de fermeture du site avant la fin du mandat. C'est finalement à la mi-2018 que cette demande devrait être formulée. D'après les syndicats, c'est donc un sursis pour les plus 2000 emplois qui dépendent du site.
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Les manifestants viennent d'apprendre la nouvelle. Le Conseil d'administration ne va pas enterrerFessenheim, enfin pas tout de suite. EDF a obtenu que la question soit mise sur la table mi-2018 et encore, si le groupe ne respecte pas le plafond de production de la loi énergétique. Pour le moment, les salariés et leurs représentants crient victoire.
« Ça fait plaisir que quand même on nous a entendu. La victoire, car c’est quand même une victoire, est à mettre à l’acquis de la combativité du personnel et sa mobilisation. C’est grâce à lui et à lui seul que la bagarre a été gagnée », reconnaît Jean-Luc Cardoso, délégué syndical CGT du site nucléaire
Pour les près de 300 salariés présents, la pression a été utile. Pour le maire aussi, qui se refusait à imaginer Fessenheim sans sa centrale : « C’est énorme et inimaginable. Plus de 80% du budget de la commune de Fessenheim provient de la retombée de la centrale nucléaire. Donc si la centrale devait fermer, je ne sais pas comment je ferais tourner le budget de la commune. »
Les salariés qui devaient fêter l'anniversaire du site, 40 ans cette semaine, va désormais aussi célébrer son sursis.
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